Réunis à Strasbourg pour une « Rencontre européenne amiante », des participants à ce congrès ont interpelé hier l’Union européenne afin que soit harmonisé le droit sur ce « drame sans frontière », tuant près de 100.000 personnes par an dans le monde.
Mathieu Montes, organisateur de ce congrès, confie à l’AFP, « je pense que c’est une cause nationale, cela devrait même être une cause mondiale puisque de l’amiante, il y en a absolument partout (…) Comme l’affaire du sang contaminé à la fin des années 1980, l’amiante constitue un énorme scandale sanitaire« .
Pour lui, « il s’agit d’un des grands drames sanitaires de l’époque moderne avec le fait que dès les années soixante on savait que l’amiante était cancérigène et qu’on a attendu 1997 pour l’interdire en France« .
Or, pour les participants de ce premier congrès européen consacré à l’amiante, il existe de grandes inégalités dans le dépistage, le traitement des maladies de l’amiante ou encore dans les systèmes législatifs sur ce sujet.
La présidence européenne interpelée
A l’issue des débats, ils ont donc présenté une » interpellation » à l’adresse de la présidence de l’Union européenne pour une égalité des droits entre les victimes en Europe. Ils ont en effet constaté que les droits étaient très différents d’un pays à l’autre. Ils demandent alors la mise en place « d’un droit civil et pénal également sans frontière pour toutes les victimes« .
Selon les spécialistes réunis à Strasbourg, cette harmonisation devra porter sur le dépistage, la reconnaissance du statut de victime, la prévention ou encore la réparation des dommages subis. « Nous nous engageons et soutenons la mise en place d’un réseau européen qui agisse pour la mise en oeuvre rapide de ces propositions« .
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