Le Comité de suivi du plan national d’action sur les PCB se réunit aujourd’hui à Paris. Le collectif écologiste France Nature Environnement s’inquiète de l’absence d’un vrai plan d’urgence pour lutter contre la pollution générée par les transformateurs.
En matière de pollution aux PCB, il ne faut pas négliger les dégâts que représentent les vidanges sauvages de transformateurs. FNE demande que ces « cimetières » de transformateurs fassent enfin l’objet d’un véritable plan de gestion.
Le mouvement France Nature Environnement tient à rappeler que partout en France, dans chaque bassin hydraulique, il ne cesse d’interpeller les pouvoirs publics sur la menace croissante que représentent ces actes de vandalisme. En effet, pour en retirer les métaux, des vandales vidangent des litres de pyralène (PCB) directement sur le sol. Un véritable plan de gestion serait le seul moyen d’enrayer ce mitage des contaminations.
Un enjeu majeur réside ainsi dans la mise en place d’une campagne nationale d’identification et de « sécurisation » des friches industrielles qui comprennent encore des appareils contaminés aux PCB. Pour Alain Chabrolle, porte parole de FNE sur ce dossier : « Se satisfaire de mesures curatives dans le dossier PCB est une grossière erreur. Dans le contexte actuel du marché des métaux, les sols et fleuves français sont les grandes victimes de la course au cuivre. De nombreux cas de vandalisme d’appareils contenant du PCB sont responsables de pollutions importantes des sols, des sédiments et des rivières. Dernièrement encore, à Vaux en Velin, nous n’avons pu que constater une contamination par 4 tonnes de PCB. ».
L’urgence d’un plan national
FNE demande prioritairement l’adoption d’un plan national de recensement des friches industrielles d’une part, et l’élimination immédiate des appareils hors « parc industriel » de l’autre (hôpitaux, collectivités?), et ceci dès leur arrêt de fonctionnement. Comme le rappelle Marc Sénant, chargé de mission au sein du pôle Industrie-Produits-Services de FNE : « Sans un véritable plan de gestion de ces « cimetières » de transformateurs, il y a fort à craindre que les PCB, polluants persistants, s’ajoutent aux lourdes pollutions existantes, et là il sera définitivement trop tard ! ».
A titre d’exemple, FNE rappelle qu’il y a un an, c’est sur le site de l’usine « l’Union beurrière » en Haute Saône près de Vezoul, que de nombreux litres de PCB se sont retrouvés dans la nature. Depuis, le procureur a classé ce dossier sans suites, en mai 2008. Pour les militants écologistes de France Nature Environnement, ces contaminations inadmissibles démontrent bien que l’Etat n’a toujours pas pris la juste mesure des enjeux.
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