Le groupe nucléaire français annonce avoir obtenu l’autorisation d’exploiter une nouvelle mine d’uranium au Niger. Le gisement représenterait une production estimée de 5.000 tonnes par an pendant plus de 35 ans.
Le gouvernement du Niger et Anne Lauvergeon, Présidente du Directoire d’Areva, annoncent la signature lundi à Niamey, d’une convention minière attribuant à Areva le permis d’exploitation du gisement minier d’Imouraren. Cette étape couronne trois ans de travaux de recherche et de développement du gisement et intervient à l’issue d’un processus approfondi de validation des aspects industriels, sociaux et environnementaux du projet proposé au Niger.
A l’occasion d’un entretien avec son Mamadou Tandja, le président de la République du Niger, Anne Lauvergeon a exprimé la fierté du groupe Areva de renforcer ainsi son partenariat historique avec le Niger qui a commencé il y a un demi-siècle. L’accord prévoit une répartition capitalistique de 66,65 % pour Areva et de 33,35 % pour l’Etat du Niger dans la société créée en vue de l’exploitation du gisement.
Renforcer et sécuriser son approvisionnement
Outre la fierté officielle d’Anne Lauvergeon, cet accord permet surtout de renforcer et de sécuriser l’approvisionnement en uranium du groupe français. L’uranium est en effet une matière première indispensable à sa stratégie de développement national et international, qu’Areva mène au moyen notamment de ses nouveaux réacteurs EPR.
Avec une production à terme estimée à 5.000 tonnes par an pendant plus de 35 ans, un investissement initial de plus de 1,2 milliard d’euros (800 milliards de francs CFA) et la création de près de 1.400 emplois directs, l’exploitation du gisement d’Imouraren est le plus grand projet industriel jamais envisagé au Niger. Imouraren est la mine d’uranium la plus importante de toute l’Afrique et la deuxième du monde. Le démarrage de sa production à l’horizon 2012 permettra au Niger de doubler sa production actuelle et de se placer au deuxième rang mondial des pays producteurs d’uranium.
Développement socio-économique
Outre l’apport financier généré par l’exploitation minière, Areva affirme dans un communiqué qu’il poursuivra et renforcera la politique qu’il mène en faveur du développement socio-économique du Niger. Déployées au sein de structures impliquant toutes les parties prenantes des projets, ces actions concernent les domaines de la santé, de l’éducation et de la formation, des transports et de l’accès à l’eau et à l’énergie des populations locales. Elles représentent pour les cinq prochaines années un engagement financier évalué à 6 millions d’euros par an.
Commentaires récents