Moscou continue de souffler le chaud et le froid dans le conflit gazier qui l’oppose à l’Ukraine, en revenant sur son accord signé la semaine dernière. En attendant, les approvisionnements du gaz russe sont toujours bloqués dans le gazoduc ukrainien.

Alors qu’on parlait ce week-end d’une reprise rapide des approvisionnements, à la surprise générale, le président russe, Dimitri Medvedev, a demandé à son gouvernement de ne pas appliquer l’accord pour le déploiement d’observateurs chargés de surveiller le transit du gaz russe via l’Ukraine vers l’Europe.

Dénonçant une nouvelle fois la position de l’Ukraine, la Russie a donc choisi de durcir sa position et de revenir sur ses engagements. Selon l’agence Reuters, la raison de ce revirement russe concernerait une mention ajoutée par Kiev, dans le document signé à l’issue de la réunion de Prague, affirmant que l’Ukraine ne détournerait pas de gaz russe, n’aurait pas de dette en suspens envers Gazprom, et que la Russie devrait maintenir, pour des raisons techniques, des volumes minimaux dans le pipeline, et ce de façon gratuite. Pour Gazprom, l’Ukraine prendrait ainsi « une position destructive ».