Le service de l’Observation et des Statistiques du Commissariat Général au Développement Durable (CGDD) analyse la croissance des entreprises ayant une activité marchande qui contribue à la protection de l’environnement. Selon sa dernière parution, ce secteur recensaient 255.000 emplois en 2006 et un volume d’affaires de 42 milliards d’euros.
En 2006, les éco-entreprises ont réalisé 42 milliards d’euros de chiffres d’affaires. Elles comptaient 255.000 emplois. Le domaine « eau et assainissement » représentait plus du tiers de leur production. Entre 2004 et 2006 cette production a progressé de 15% en valeur courante. Le domaine des énergies renouvelables a fortement contribué à l’évolution en générant un supplément d’environ 7.000 emplois.
La réglementation environnementale française et communautaire représente le principal facteur de croissance des éco-entreprises. Depuis plusieurs décennies, la réglementation joue un rôle majeur pour le développement des éco-entreprises dans les domaines de l’eau et des déchets. Plus récemment, la loi de programme du 13 juillet 2005 a fixé les orientations de la politique énergétique de la France et le projet de loi de programme relatif au Grenelle Environnement, voté à l’Assemblée Nationale le 21 octobre dernier, précise notamment son engagement en matière de lutte contre le changement climatique à l’horizon 2020.
Efficacité énergétique
La demande des ménages, des collectivités locales et des entreprises soutient la croissance. Les investissements en efficacité énergétique constituent une demande accrue des ménages depuis quelques années. Ils sont également l’une des priorités des collectivités locales d’ici 2011, même si les déchets et le domaine de l’eau restent les secteurs où elles investissent encore majoritairement.
Les exportations d’équipements et de matériaux pour l’environnement ont progressé de 39% en valeur courante de 2004 à 2006, progression très supérieure à celle des exportations totales de biens d’équipement sur la même période (+ 18%). Les domaines liés à l’énergie ont apporté un second souffle à la croissance des éco-entreprises mais la dégradation de la conjoncture en 2008 devrait la perturber.
4e place de la France en matière d’innovation
Enfin, la recherche et l’innovation représentent également un levier important pour le développement économique des éco-entreprises. Le nombre de brevets déposés par la France dans le domaine des technologies de l’environnement la place au quatrième rang mondial des pays les plus innovants de ce secteur.
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