Le « Label Diversité », délivré dans le cadre de la lutte contre les discriminations au travail, a été attribué pour trois ans à sept premières entreprises, dont Eau de Paris, selon un communiqué de l’organisme certificateur, l’Afnor.
Ce label est un projet du ministère de l’Immigration. En mars 2007, le Bureau international du Travail (BIT) à Paris avait constaté un racisme massif à l’embauche en France à partir d’un testing. Les groupes PSA Peugeot Citroën, Eau de Paris, BNP Paribas, CNP Assurances, Randstad (travail intérimaire) et les sociétés International Language organisation et NEF Osmose ont obtenu ce label, selon l’Afnor.
Le label a été décerné après avis d’une commission associant des organisations syndicales de salariés et d’employeurs, Etat et des dirigeants patronaux issus de l’Association nationale des directeurs des ressources humaines (ANDRH). »Ce label est un engagement officiel de la part de l’entreprise et lui permet faire de la communication autour« , a précisé à l’AFP, le service de communication d’Afnor, seul organisme certificateur dans ce domaine.
Cahier des charges
Le cahier des charges passe au crible cinq domaines. Concrètement, l’entreprise « doit diversifier ses canaux de recherche de candidats afin de rendre les offres accessibles au plus grand nombre et d’élargir son éventail de candidatures« . Par ailleurs « le tri des candidatures doit s’appuyer uniquement sur les compétences identifiées dans le profil de postes« , selon le cahier des charges.
Obtenir le label est une démarche volontaire et ne dédouane pas l’entreprise, ni ne la met à l’abri de poursuites devant les tribunaux. Elle peut aussi perdre le label en cas de manquement. Les promoteurs du label affirment qu’on ne peut pas demander aux entreprises de progresser en matière de lutte contre les discriminations si celles-ci ne peuvent pas mesurer et mettre en valeur leurs progrès par des audits réguliers.
Lutte contre les discriminations
Plusieurs voix ont invité à la prudence, notamment la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (Halde) qui a espéré que le label ne se limite pas à un exercice de communication formel. Un an après les émeutes de banlieue, un accord national syndicats-patronat incitant les entreprises, sans les contraindre, à lutter contre les discriminations avait été ratifié à l’automne 2006.
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