EDF annonce avoir réalisé pour la première fois une émission obligataire sur le marché américain d’un montant de 5 milliards de dollars (3,5 millions d’euros). En quelques jours, le groupe français aura emprunté la bagatelle de 7,5 millions d’euros destinés à financer ses récentes acquisitions.

Techniquement, l’électricien précise que cette émission sous format 144A comporte trois tranches. La première tranche d’une durée de 5 ans d’un montant de 1.25 milliards de dollars, coupon 5,50 %, une deuxième tranche de 10 ans d’un montant de 2 milliards de dollars, coupon 6,50 %, et enfin une troisième tranche de 30 ans d’un montant de 1.75 milliards de dollars, coupon 6,95 %.

Selon le groupe français, cette opération a rencontré une forte demande aux Etats Unis avec un livre d’ordres exceptionnel dépassant 300 ordres pour un montant de près de 9 milliards de dollars. Cette transaction marque l’entrée d’EDF sur le plus grand marché mondial de capitaux et lui permet de diversifier ses sources de financement.

Pour EDF, l’accueil réservé à cette opération démontre l’attrait de sa signature et la confiance des investisseurs dans la réussite de sa stratégie d’acteur de référence dans la relance du nucléaire, le développement des énergies renouvelables et le renforcement de sa compétitivité. Pour rappel, EDF a déjà emprunté 4 milliards d’euros sur le marché européen, il y a seulement quelques jours.

Financer sa stratégie

Comme les émissions récentes réalisées par le groupe en Europe, cette opération participe au financement de sa stratégie et concourt au remboursement anticipé du crédit bancaire d’acquisition de British Energy, le réduisant ainsi à la moitié de son montant initial.

Bank of America, BNP Paribas, Barclays Capital, et HSBC ont agi comme chefs de file sur cette opération avec Bank of Tokyo Mitsubishi, Calyon, et SG American comme co-chefs de file.