L’exposition professionnelle aux rayonnements ionisants est restée « stable » en France en 2007. Selon les chiffres de l’IRSN, les niveaux de radioactivité environnementale ont même atteint des « niveaux historiquement faibles ».
L’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire présente un bilan complet des résultats de la surveillance des expositions professionnelles aux rayonnements ionisants exercée par les organismes de dosimétrie. Le bilan porte sur tous les secteurs d’activité y compris, de façon exhaustive pour la première fois en 2007, celui de la défense. Ceci explique en grande partie la hausse de 5,7 % du nombre total de travailleurs suivis par dosimétrie passive constatée entre 2007 et 2006.
Selon l’IRSN, la dose collective est en augmentation de 9 %, en partie due à cette augmentation de l’effectif suivi, et pour le reste du fait de la diminution des seuils d’enregistrement des doses. Une stabilité des doses externes individuelles moyennes sur l’ensemble des effectifs surveillés et une diminution des dépassements de limite réglementaire de dose
En 2007, la dose externe individuelle moyenne sur l’ensemble de l’effectif surveillé est restée stable par rapport à l’année 2006 (0,19 mSv). Cependant la dose individuelle moyenne des effectifs ayant reçu une dose non nulle a diminué, confirmant les tendances observées depuis une dizaine d’années.
Sur les 293.876 travailleurs concernés par cette surveillance, 12.058 (4,1 %) ont reçu une dose individuelle supérieure à 1 mSv, valeur qui correspond à la limite annuelle pour le public. La diminution du nombre de travailleurs ayant reçu une dose externe cumulée supérieure à 20 mSv s’est poursuivi en 2007 (22 cas contre 26 en 2006 et 40 en 2005).
Inégalités importantes
Selon les secteurs d’activité, des inégalités importantes dans la répartition des doses sont observées. Ainsi, le secteur médical et vétérinaire, qui regroupe une majorité des effectifs surveillés (54 %), ne représente que 19 % de la dose collective totale. Par ailleurs ce secteur concerne toujours les travailleurs les plus exposés (18 cas de dépassement de la limite réglementaire des 20 mSv).
Les travailleurs de l’industrie nucléaire et non nucléaire, rassemblant 41 % des effectifs suivis, contribuent pour 79 % à la dose collective totale. Dans le secteur de la recherche, les doses individuelles sont en moyenne inférieures à 0,1 mSv.
Le nombre de cas pour lesquels la surveillance de la contamination interne a nécessité un calcul de dose interne par les médecins du travail est relativement faible. En 2007, une dose engagée supérieure à 1 mSv a été enregistrée chez seulement 5 travailleurs avec une dose maximale égale à 2,5 mSv.
Exposition de salariés dans l’industrie
Enfin, selon l’IRSN, les études menées sur l’exposition des travailleurs des activités industrielles susceptibles de conduire à une exposition à la radioactivité naturelle dite renforcée ont montré que 15 % des doses individuelles calculées pour ces travailleurs sont supérieures à la limite de 1 mSv/an . Ces résultats confortent le bien-fondé des dispositions réglementaires introduites pour ces activités, qui visent à protéger les travailleurs et assurer une surveillance dosimétrique de ceux-ci comme dans tous les secteurs concernés par l’utilisation des rayonnements ionisants.
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