L’IRSN annonce l’actualisation de sa base de données MIMAUSA, libre d’accès, contenant les informations historiques et la situation actualisée des 210 anciens sites miniers d’uranium exploitées en France.
L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire propose depuis lundi dernier, sur son site internet, une base de données actualisée, accessible à tous, contenant des informations sur l’historique et la situation actuelle de chacun des 210 anciens sites miniers d’uranium exploités en France métropolitaine. Où ces sites sont-ils situés ? Quand ont-ils été exploités et réaménagés ? Quelle quantité d’uranium ont-ils produit ? Des résidus y sont-ils stockés ? Sont-ils encore surveillés ? Voilà quelques unes des questions que l’outil interactif va pouvoir éclairer au bénéfice des internautes et des parties prenantes, dans l’esprit des recommandations récemment émises par le Haut Comité pour la Transparence et l’Information sur la Sécurité Nucléaire.
Cette base de données a été réalisée dans le cadre du programme MIMAUSA (Mémoire et Impact des Mines d’urAniUm : Synthèse et Archives), lancé par l’IRSN en 2003 à la demande du ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de l’aménagement du territoire. L’objectif de ce programme est de mettre à la disposition des pouvoirs publics et de la population une source d’information complète sur les anciens sites miniers d’uranium.
1ère version en 2004
Mené avec la contribution d’AREVA NC, de l’Autorité de Sûreté Nucléaire, des Directions Régionales de l’Industrie de la Recherche et de l’Environnement d’Auvergne et du Limousin et du Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), le programme a déjà conduit à la constitution et à la diffusion d’un inventaire publié sous une 1ère version en 2004 puis, dans une version plus complète et mise à jour, fin 2007. L’inventaire MIMAUSA établit pour la première fois la liste des anciens sites miniers d’uranium français en associant à chacun une courte fiche descriptive. La base de données mise en ligne vient compléter cette information en l’enrichissant de données nouvelles, et de fonctionnalités modernes d’interrogation.
L’inventaire MIMAUSA a vocation à contribuer à la préservation de la mémoire du passé minier des sites concernés et à la prévention des risques qui pourraient résulter de leur reconversion. Elle doit ainsi constituer un outil de référence pour les acteurs impliqués dans la définition des programmes d’aménagement et de surveillance des zones correspondantes.
Informations détaillées
Les données MIMAUSA mises en ligne sur internet permettent la localisation des sites miniers sur une carte interactive, l’accès, au choix, à une information synthétique ou détaillée (commune, titres miniers, exploitation, données administratives, etc.). Renseignée pour certains sites de manière encore partielle, la base sera progressivement mise à jour afin de fournir une information utile et la plus complète possible.
Désireux de disposer d’une source d’information complète et publique sur la situation administrative et les éventuels dispositifs de surveillance radiologique autour des anciens sites miniers d’uranium français, le MEEDDAT (Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du Territoire) a demandé à l’IRSN de mettre en place un programme sur le sujet. Baptisé MIMAUSA (Mémoire et Impact des Mines d’urAniUm : Synthèse et Archives), le programme est mené en collaboration étroite avec AREVA NC. Son comité de pilotage associe la DPPR (Direction de la Prévention des Pollutions et des Risques) et la DARQSI (Direction Régionale, de la Qualité et de la Sécurité Industrielle) du MEEDDAT, l’IRSN, AREVA NC, l’ASN ainsi que les DRIRE Auvergne et Limousin et le BRGM.
Programme lancé en 2003
Lancé en 2003, le programme MIMAUSA s’articule autour de deux volets : Un volet « bilan des connaissances », destiné à rassembler les données existantes pour chacun des sites ; il se traduit aujourd’hui par l’ »inventaire national des sites miniers d’uranium » et la « base de données nationale des sites miniers d’uranium », et un volet « études spécifiques » destiné à compléter la connaissance par des investigations de terrain sur certains sites identifiés par le comité de pilotage à l’issue du volet précédent.
Pour en savoir + : L’inventaire MIMAUSA
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