Après une période de relative accalmie, la France a de nouveau enregistré en janvier de nombreuses alertes à la pollution de l’air en Ile de France, à l’Est, à l’Ouest et en région Rhône-Alpes. Cette pollution prend un relief tout particulier après la publication de l’étude alarmante de l’INVS qui confirme l’existence de liens à court terme, entre cette pollution de l’air et les taux de mortalité.
Une étude publiée mardi dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l’Institut national de veille sanitaire (INVS) souligne une nouvelle fois l’existence d’un lien « significatif » entre le nombre de décès et l’exposition à 3 polluants de l’air : le dioxyde d’azote (NO2), l’ozone (O3) et les PM-10 (particules de diamètre inférieur à 10 microns). Synthèse de deux rapports publiés en 2006 et 2008, l’étude a été réalisée à partir des données épidémiologiques collectées entre 2000 et 2004, issues de 9 villes françaises représentant une population de 11 millions d’habitants, représentative en terme de climat et de pollution.
Plus de risques de décès
En France, selon l’INVS, l’évolution des niveaux et de la composition chimique de la pollution atmosphérique urbaine a justifié une actualisation, pour la période 2000-2004, des résultats obtenus dans le cadre du Programme de surveillance air et santé (Psas) sur les relations à court terme entre pollution atmosphérique et mortalité et admissions hospitalières. L’analyse basée sur des séries temporelles a consisté à relier les variations à court terme d’indicateurs de l’état de santé (mortalité et hospitalisations) à celles des indicateurs d’exposition à la pollution atmosphérique (NO2, O3 et PM10).
Les risques relatifs ont été estimés pour chacune des 9 villes étudiées puis une analyse combinée de ces résultats a été réalisée. Le risque de décès toutes causes ou pour causes cardiovasculaire et cardiaque est significativement associé à l’ensemble des indicateurs de pollution étudiés.
Troubles cardiovasculaires
Les hospitalisations pour causes cardiovasculaires sont aussi significativement associées aux niveaux de la pollution atmosphérique à l’exception de l’ozone. Ces deux études confirment l’existence de liens significatifs entre les niveaux de pollution atmosphérique couramment observés et les indicateurs de santé. Elles ont aussi permis d’obtenir des estimateurs utilisables pour la réalisation d’évaluation de l’impact sanitaire de la pollution atmosphérique urbaine en France.
> Pour en savoir + : Etude BEH de l’INVS (pdf)
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