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L’IRSN juge l’usage des déchets des anciennes mines d’uranium insuffisament encadré

IRSN.JPGSelon un rapport publié hier par l’Institut de radioprotection et de sureté nucléaire, IRSN, l’exploitation des sols et roches issus des anciennes mines d’uranium de la Cogema, maintenant Areva NC,  dans le Limousin ne serait ni suffisamment encadrée ni vérifiée.

Les produits faiblement radioactifs issus des mines de la Crouzille en Haute-Vienne sont désormais utilisés dans la construction de remblais. Or, selon ce rapport, le bilan décennal d’Areva n’aurait pas fait état de la présence de matériaux irradiants dans l’environnement. L’IRSN considère en effet que « les informations dont dispose Areva NC ne sont pas suffisantes pour exclure tout impact« .

L’utilisation de ces produits doit être, depuis 1984, consignée dans un registre « destiné à encadrer la demande croissante d’entreprises locales et notamment de carriers« . La Cogema avait décidé de la tenue de ce registre afin de restreindre l’usage de ces matériaux et plus particulièrement d’imposer « l’interdiction d’utilisation pour des soubassement ou en tant que matériaux de construction« .

Limites 

Néanmoins, si l’IRSN reconnait « l’utilité et la pertinence » de ce registre, il souligne tout de même « certaines limites des dispositions adoptées: manque de précisions concernant certaines cessions, absence de vérification  sur les lieux de réutilisation en particulier« .

Par ailleurs, les matériaux servant à la construction de remblais avant 1984 n’ont pour la plupart pas été répertoriés même si leur présence a été mise en évidence par des mesures de radioactivité réalisées par Areva NC en 2000. De ce fait, l’IRSN, dans son rapport, demande « une action spécifique pour les lieux à usage sensible » comme les écoles ou les établissements de soins.

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