Réunis hier, les élus de la FNCCR ont exprimé leur « lassitude » et leur « colère » face aux promesses non tenues d’ERDF, en termes de qualité de distribution d’électricité.
Après avoir constaté « la chute des investissements d’EDF puis ERDF dans les années 2000« , estimée autour d’un milliard d’euros par an au regard des années 1990, et la forte dégradation de la qualité qui en a résulté, les élus de la Fédération Fédération nationale des collectivité concédantes et régies formulent 7 propositions «d’après-tempête» pour rattraper le retard pris et restaurer le service public dégradé.
« Forte dégradation de la qualité »
Pour la FNCCR, « la chute des investissements d’EDF puis ERDF dans les années 2000 est de l’ordre d’un milliard d’euros par an, au regard des années 1990« . Il en résulte une « forte dégradation de la qualité« . Le temps de coupure moyen a augmenté de façon spectaculaire ces dernières années. Hors événements exceptionnels, selon la fédération française, on recenserait 56 minutes de temps de coupure en 2004, 60 en 2005, 72 en 2006, 66 en 2007. En 2008, au 30 septembre, on comptabilisait déjà à 60 minutes.
Pour les élus en colère, le service public est dégradé et l’universalité de desserte menacée. Selon la FNCCR « le réseau vieillit : c’est un réseau du milieu du 20ème et non pas le « smart grid » du 21ème siècle que les Français sont en droit d’attendre, le réseau est devenu fragile et extrêmement sensible aux aléas climatiques« . Par ailleurs, « l’impact économique et social des pannes d’électricité ne peut plus être tenu pour négligeable: ces pannes ont pour conséquence d’interrompre d’autres services essentiels (eau et assainissement, téléphonie), de bloquer les services publics et de pénaliser l’activité économique« .
7 demandes de la FNCCR
Réunis hier en comité d’orientations stratégiques, les élus de la FNCCR formulent plusieurs demandes « d’après ? tempête » pour améliorer un service public de distribution d’électricité aujourd’hui fragilisé. Tout d’abord recenser les « points faibles » du réseau de distribution, lancer un plan d’investissement de 10 milliards d’euros en cinq ans, troisièmement conforter le rôle des collectivités locales par la loi, ensuite améliorer le dispositif de gestion de crise, cinquièmement affecter le Turpe aux investissements sur les réseaux, sixièmement, optimiser l’organisation territoriale d’ERDF, et enfin modifier les conditions générales de vente.
Organe d’expression collective d’élus responsables de l’organisation de services publics locaux, la FNCCR fait valoir, aux niveaux national et européen, le point de vue de ses adhérents auprès des pouvoirs publics et des entreprises concessionnaires. Comme relais d’opinion de ses collectivités adhérentes, la FNCCR constitue une force de proposition lors de l’élaboration de la législation et de la réglementation applicables aux services publics locaux.
Energie, eau et déchets
La FNCCR regroupe les collectivités organisatrices des services publics d’énergie, les collectivités organisatrices des services publics d’eau et d’assainissement, et les collectivités organisatrices des services publics de gestion et traitement des déchets.
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