Vendredi soir, près d’un millier de personnes opposées à l’incinérateur de Fos-sur-Mer se sont réunies autour d’élus locaux et de collectifs de riverains à Marseille.
La construction de l’incinérateur de Fos-sur-Mer oppose depuis son origine la communauté urbaine Marseille Provence Métropole, aux riverains du site. Alors que cette construction, décidée par l’ancienne majorité de MPM est achevée, la nouvelle majorité socialiste présidée par Eugène Caselli, a proposé cette semaine la construction d’une nouvelle unité de méthanisation permettant de traiter 220.000 tonnes de déchets. Cette nouvelle unité allègerait donc la tache de l’incinérateur en ne lui laissant que 250.000 tonnes de déchets à traiter.
Cette solution de compromis sera donc soumise au vote de l’assemblée de MPM le 19 février à Marseille. Cependant, elle est remise en cause par le SAN Ouest-Provence, présidé par le socialiste Bernard Granié. Il a d’ores et déjà fait savoir que si le projet est adopté en l’état, des recours juridiques seront immédiatement lancés.
Une difficile transformation
Bernard Granié rapporte que Jean-Noël Guérini, le président PS du conseil général des Bouches-du-Rhône se serait engagé de son côté à proposer la création d’un syndicat mixte visant à financer, à terme, le traitement intégral des déchets par méthanisation. Ce dernier, contacté par l’AFP confiait à l’agence, « j’ai toujours été contre l’incinération mais il y a un fait, l’incinérateur il est construit, qu’est-ce que vous voulez que j’y fasse (…) On veillera à ce qu’aucune autre unité (d’incinération: NDLR) ne soit construite et on fera en sorte qu’on substitue à terme la méthanisation à l’incinération« .
De son côté, Eugène Caselli, a précisé cette semaine qu’il serait impossible « pour des raisons contractuelles » de transformer complètement l’incinérateur en usine de méthanisation. La transformation reviendrait alors à rompre le contrat.
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