La capitale du Kenya accueille cette semaine, les ministres de l’Environnement du monde entier pour la réunion ordinaire du Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), qui se pencheront sur la question climatique et l’utilisation du mercure dans le monde.
La délégation tchèque sera conduite par le ministre tchèque de l’Environnement, Martin Bursík. Les principaux sujets débattus, auxquels sont liés un grand nombre de documents qui devraient être adoptés lors de la réunion, seront ceux de la crise économique, de la protection du climat et des règles applicables à l’utilisation du mercure dans le monde.
Comme le rappelle l’Union européenne, l’Europe et la présidence tchèque présenteront les résultats obtenus en matière de protection du climat ainsi que les progrès réalisés lors des débats portant sur le nouvel accord climatique qui devrait être adopté en décembre prochain à Copenhague, au Danemark, pour remplacer dès 2012 le protocole de Kyoto actuellement en vigueur. Les discussions sur l’accord climatique seront en outre le thème principal du sommet UE ? Afrique qui se tiendra le jeudi 19 février et sera dirigé au nom de l’Union européenne par Martin Bursík.
Rôle essentiel de l’Afrique
« Le rôle des pays africains est essentiel. Ils représentent la grande partie des pays confrontés, déjà aujourd’hui, aux effets les plus accablants du changement climatique. Ils veulent en même temps logiquement poursuivre leur développement économique. Il est donc très important pour eux de discuter tant des modes de financement des mesures d’adaptation que du transfert des technologies modernes à faibles émissions de CO2 dans l’industrie aussi bien que dans la production de l’énergie », déclare le président en exercice du Conseil « Environnement » de l’UE, Martin Bursík.
Les ministres se pencheront par ailleurs sur les mesures possibles pour résoudre la crise économique mondiale ainsi que le manque d’aliments, d’énergie accessible et d’eau potable, précisément dans le contexte du changement climatique qui risque d’exacerber encore plus ces problèmes en particulier dans les pays en voie de développement.
Utilisation du mercure dans le monde
Le deuxième sujet clé sera celui des règles applicables à l’utilisation du mercure dans le monde. « Nous avons confirmé à plusieurs reprises que l’Union européenne et la présidence tchèque sont très intéressées par l’atteinte, la semaine prochaine à Nairobi, d’un accord avec nos partenaires sur la nécessité d’adopter des règles universelles et juridiquement contraignantes pour réguler et limiter l’utilisation du mercure. Ce sujet figure à l’ordre du jour depuis dix ans. Il est temps que l’on aboutisse à un accord », indique le ministre tchèque de l’Environnement.
Le mercure fait partie des éléments ayant une influence incontestablement négative sur l’état de santé de l’organisme humain. Il n’est éliminé de l’organisme que très lentement et difficilement, sachant qu’il s’accumule principalement dans les reins, éventuellement dans le fois et dans la rate. Il entre dans l’organisme par deux voies : l’alimentation et la respiration.
Les aliments à risque sont notamment les tripes ou les poissons contaminés par le mercure au cours de leur croissance. Peuvent également présenter un risque les produits agricoles cultivés sur des sols contaminés par le mercure provenant des émissions industrielles ou d’une utilisation inappropriée des insecticides et des herbicides.
Un « risque sérieux »
De ce fait, le mercure libéré dans l’environnement présente « un risque sérieux ». Il peut se diffuser sur de longues distances et contaminer les eaux et les terres même à mille kilomètres que l’endroit source de la pollution. L’Europe parvient à réduire le niveau de pollution par le mercure, mais les volumes libérés restent toujours trop élevés. Aujourd’hui, l’utilisation du mercure métallique pour l’extraction de l’or, par exemple en Mongolie, en Amérique du Sud ou en Afrique, représente en particulier une menace sérieuse pour l’environnement.
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