L’Institut national de veille sanitaire (INVS) vient de publier une �tude d’impr�gnation par les dioxines des populations vivant � proximit� d’usines d’incin�ration d’ordures m�nag�res qui r�v�le les impacts particuliers de cette pollution sur la sant� des autoconsommateurs de produits animaux �lev�s � proximit�.
Comme le pr�cise l’institut, la France poss�de le plus grand parc d’usine d’incin�ration d’ordures m�nag�res (UIOM) de l’Union europ�enne avec environ 130 installations recens�es. Un effort consid�rable d’am�lioration de ce parc a �t� fait ces derni�res ann�es, mais de nombreux incin�rateurs ont �t� dans le pass� responsables d’�missions importantes de polluants.
L’�tude de l’INVS rappelle que les inqui�tudes l�gitimes des populations riveraines ont conduit, � plusieurs reprises, les pouvoirs publics � demander la r�alisation d’�tudes locales pour conna�tre l’exposition et les risques encourus. La persistance des compos�s chimiques �mis dans l’environnement (dioxines et certains m�taux) et la pr�sence de ces substances � des teneurs �lev�es dans des aliments (lait, oeufs, viande) produits � proximit� d’incin�rateurs justifiaient ces craintes.
Il est rapidement apparu qu’il serait inefficace de multiplier les �tudes autour de chaque incin�rateur. En 2002, l’Institut de veille sanitaire (INVS) et l’Agence fran�aise de s�curit� sanitaire des aliments (Afssa) ont engag� une d�marche nationale pour apporter des r�ponses aux attentes des d�cideurs et de la population.
Etude lanc�e en 2005
Conform�ment aux recommandations �mises � l’issue de cette d�marche, une �tude nationale a �t� lanc�e en 2005 par l’INVS en collaboration avec l’Afssa. Son objectif principal �tait de savoir si les populations r�sidant autour d’UIOM �taient plus impr�gn�es par les polluants �mis par les incin�rateurs (dioxines, PCB, plomb, cadmium) que celles qui en �taient �loign�es et de pr�ciser les d�terminants (alimentaires ou autres) de cette impr�gnation. Cette �tude apporte aussi les premi�res donn�es fran�aises d’impr�gnation s�rique par les dioxines et PCB.
L’�tude impr�gnation par les dioxines et les m�taux lourds (plomb, cadmium) a �t� r�alis�e aupr�s de plus de 1 000 personnes r�sidant � proximit� de huit UIOM et pour lesquelles des pr�l�vements biologiques � des fins de dosages et des questionnaires ont �t� recueillis. Elle avait pour but de comparer l’impr�gnation des personnes r�sidant � proximit� d’une UIOM � celle de personnes t�moins et de d�terminer les d�terminants de cette impr�gnation.
Dans la moyenne europ�enne sauf…
L’impr�gnation aux dioxines et PCB dioxin-like dans la population de l’�tude (expos�s et t�moins) serait dans la moyenne europ�enne. Par ailleurs, selon l’INVS, il n’y aurait pas d’�l�ments significatifs en faveur du r�le de l’exposition par inhalation, question pourtant fortement soulev�e initialement.
En revanche, cette �tude souligne le r�le d�terminant des produits de la p�che sur l’impr�gnation par les dioxines et PCB. S’il n’y aurait pas de diff�rence statistiquement significative entre l’impr�gnation des personnes expos�es et non-expos�es au panache d’un incin�rateur, seule une population particuli�re ferait exception : celle des autoconsommateurs de produits animaux �lev�s sous le panache (notamment les produits laitiers et les oeufs), en particulier les agriculteurs. Cette relation sp�cifique est observ�e principalement sur les sites d’anciens incin�rateurs et les incin�rateurs hors normes.
Augmentation de la charge corporelle en dioxines
Concernant les risques sanitaires, l’INVS souligne que malgr� l’augmentation de la charge corporelle en dioxines observ�e chez les riverains d’UIOM, les concentrations de dioxines atteintes restent dans l’ensemble dans des valeurs observ�es actuellement en Europe pour des populations d’�ge comparable et non-expos�es � un incin�rateur.
> Pour en savoir + : Etude INVS (pdf)
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