Plus de la moiti� des r�cifs coralliens mondiaux menac�e

Recif_coralien.JPGL’ICRI (Initiative Internationale pour les r�cifs coralliens) et l’IFRECOR (l’Initiative fran�aise pour les r�cifs coralliens) viennent d’�diter le bilan 2008 de l’�tat des r�cifs coralliens mondiaux : the � Status of Coral Reefs Of The World : 2008 �. Ce bilan rassemble les opinions de 372 chercheurs et gestionnaires de 96 nationalit�s, sp�cialis�s dans l’�tude et la gestion des r�cifs coralliens.

Dans un communiqu� du minist�re, Jean-Louis Borloo et Chantal Jouanno, la secr�taire d’�tat charg�e de l’�cologie pr�cisent que « les r�cifs coralliens sont un enjeu majeur de l’action de conservation de la biodiversit�. Ils repr�sentent en effet 95 % de la biodiversit� c�ti�re nationale et constituent une richesse naturelle in�gal�e en Europe. Il est de notre devoir de les pr�server et il y a urgence � le faire. C’est pourquoi le Grenelle Environnement s’est engag� � renforcer son soutien � l’IFRECOR. L’implication de la France dans les n�gociations men�es � partir d’aujourd’hui � Nairobi pour la cr�ation d’un m�canisme d’expertise scientifique sur la biodiversit� � l’instar du GIEC sur le climat montre notre volont� d’agir pour pr�server notre patrimoine naturel« .

54% sont menac�s

Selon le bilan 2008 de l’�tat des r�cifs coralliens, 54 % des r�cifs mondiaux sont menac�s et parmi eux 15 % risquent de dispara�tre dans les 10 � 20 prochaines ann�es (surtout en Asie du Sud est, et dans les Cara�bes), et 20 % de plus sont menac�s de disparition d’ici 20 � 40 ans.

Les principales causes de cette �volution sont les pratiques de remblaiement, la p�che, la pollution g�n�rale littorale et la pression d�mographique croissante. Depuis la seconde guerre mondiale, le monde a ainsi perdu 19 % de ses r�cifs coralliens notamment dans les zones littorales tr�s urbanis�es.

Des progr�s

Depuis 2004, date du dernier bilan, des progr�s ont n�anmoins �t� enregistr�s :

– Les r�cifs coralliens de la Nouvelle-Cal�donie ont �t� class�s au Patrimoine Mondial de l’Humanit�. Il s’agit du premier espace de l’Outre-Mer fran�ais inscrit au patrimoine mondial. Pour la France, il s’agit l� d’une reconnaissance mondiale de l’originalit� et de l’importance de ces r�cifs qui repr�sentent 16.000 km2 de l’�cosyst�me corallien prot�g� sur les 40.000 km2 existant en Outre-mer fran�ais.

– Deux immenses Aires Marines Prot�g�es (AMP) consacr�es aux r�cifs coralliens ont �t� �tablies dans le Pacifique par les gouvernements des Etats-Unis et de Kiribati.

– Dans l’Oc�an indien, et en particulier aux Seychelles, aux Chagos et aux Maldives, l’�tat des r�cifs continue de s’am�liorer depuis le blanchissement de 1998.

– En d�cembre 2007, le pr�sident indon�sien, a lanc� le projet � Initiative pour le � Triangle de Corail � dans le Sud-Est asiatique. Ce projet est anim� et coordonn� par le gouvernement indon�sien avec des cr�dits de la Banque mondiale et plusieurs pays de la zone (Indon�sie, Philippines, Papouasie Nouvelle Guin�e, Australie, Salomon).

– Reef Check (R�seau de surveillance de l’�tat de sant� des r�cifs) a rassembl� 20 700 signatures en faveur de la « D�claration des Droits des R�cifs Coralliens », lanc�e en 2008.

– Le Fonds mondial pour l’environnement a accord� 100 millions de dollars au fonds � Pacific Alliance for Sustainability � afin de rassembler les pays du Pacifique pour la conservation de leur environnement. Une partie de ce fonds sera allou�e � l’Initiative pour le Triangle de Corail et au Challenge de Micron�sie.

Une forte mobilisation

Jean-Louis Borloo pr�cise alors que « durant l’ann�e internationale des r�cifs coralliens qui vient de s’achever, la mobilisation de la communaut� internationale autour des r�cifs coralliens a �t� forte. Les six mois de la pr�sidence fran�aise de l’Union europ�enne ont �t� marqu�s par des avanc�es essentielles qui permettent de relever le d�fi du changement climatique. En France, un nouveau pas a �t� franchi vers l’objectif fix�, dans le cadre du Grenelle Environnement, de placer 2 % du territoire sous protection forte d’ici 10 ans. Mais nous devons poursuivre nos efforts« .

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