La Fondation Prometheus vient de publier la deuxi�me �dition de son Barom�tre qui classe les ONG selon la transparence de leur organisation. Si le R�seau Action Climat figure dans les bons �l�ves, Objectif Bio, Objectif 21 et France Nature Environnement obtiennent des mauvaises notes.
Comme le pr�cise Prometheus, « rien ne distingue, en droit, une association sportive locale d’une association internationale de d�fense de l’environnement. Secteur mal structur�, faiblement normalis�, son impact m�diatique, son influence politique et son poids �conomique sont consid�rables« . L’ensemble des ressources g�r�es par le secteur associatif repr�senterait, en France, environ 60 milliards d’euros : l’�quivalent de 3,5 % du PIB, r�parti entre 34,3 % de financement public, 60,8 % de recettes d’activit� et de cotisations et 4,9 % de dons et m�c�nat.
De plus en plus pr�sentes sur la sc�ne m�diatique, certaines ONG participent de fa�on importante et organis�e au processus de d�cision publique, pr�figurant les premi�res formes de coproduction publique, en particulier aupr�s de la Commission europ�enne et des organisations internationales. En France, le Grenelle de l’Environnement a fortement associ� les acteurs de la soci�t� civile. Ainsi 24 associations de protection de l’environnement et de la biodiversit� ont particip� aux 6 groupes de travail, aux c�t�s de personnalit�s acad�miques ou de repr�sentants d’entreprises.
Pourtant malgr� leur influence, les ONG �voluent dans « un univers juridique particuli�rement flou » selon Prometheus. Le barom�tre de transparence des ONG se veut « une contribution utile � l’exigence de transparence des organisations qui participent � la d�cision publique et re�oivent des financements publics« . Pour Prometheus, le barom�tre constitue « un plaidoyer » pour la cr�ation, � l’�chelle nationale et europ�enne, d’un label ?soci�t� civile? d’agr�ment aux ONG candidates aux subventions fran�aises ou communautaires.
Barom�tre critiqu�
Le premier barom�tre 2008 de transparence des ONG avait �t� critiqu� par certaines d’entre elles, contestant les crit�res de notation, trop lourds pour des associations disposant de moyens limit�s, et un jugement trop s�v�re, sinon partial. Cette ann�e, Prometheus affirme que toutes les ONG not�es ont �t� averties de la d�marche et ont dispos� d’un mois pour faire valoir leurs �ventuelles remarques.
Les 90 Organisations non gouvernementales ont donc obtenu une note entre 0 et 10. Particuli�rement bien not�s, on peut �voquer les associations R�seau Action Climat (9/10), Sauvons le Climat (8/10), ou encore les Amis de la Terre (7/10). Avec la moyenne, d’autres associations s’en sortent plut�t bien comme Agir pour l’environnement (6/10), WWF France (6/10) ou Greenpeace France (5/10). Du c�t� des mauvais �l�ves, on remarque la pr�sence du MDRGF (2/10), de la Criirad (1/10) ou encore de France Nature Environnement (1/10).
Mal not�, le collectif France Nature Environnement conteste lui la transparence et les objectifs poursuivis par cette Fondation compos�e de 11 grandes entreprises fran�aises dont Areva et Dassault Aviation. Pour S�bastien Genest, pr�sident de FNE : « Recevoir des le�ons de transparence de la part d’entreprises elles-m�mes peu transparentes est �trange. Se voir attribuer une mauvaise note au terme d’une enqu�te assez l�g�re est surprenant. Ass�ner des contre v�rit�s est inacceptable. Oublier la paup�risation du mouvement associatif et l’absence de reconnaissance des milliers d’heures de travail gratuit et d�vou� des b�n�voles est r�voltant ! »
Cr��e en 2005
Cr��e en 2005, la fondation d’entreprise Prometheus est pr�sid�e par Bernard Carayon, d�put� (UMP) du Tarn. Jean-Michel Boucheron, d�put� (PS) d’Ille-et-Vilaine en est le vice-pr�sident. Figurent au conseil d’administration, Alstom, Areva, Dassault Aviation, EADS ou encore Sanofi Aventis.
Commentaires récents