Les sp�cialistes mondiaux de l’eau r�unis en ce moment � Istanbul dans le cadre du 5e Forum mondial de l’eau, ont �voqu� hier la d�licate question du recyclage des eaux us�es qui permettrait de produire directement ou indirectement, de l’eau potable. D’une fa�on g�n�rale, un tel syst�me se heurte aux r�ticences des consommateurs.
Le recyclage des eaux us�es en eau potable se heurte au blocage psychologique de nombreuses populations qui r�pugnent � boire de l’eau issue de leurs �gouts. Si un tel syst�me fonctionne parfaitement dans certaines zones arides pour l’irrigation, l’id�e de voir arriver une telle eau aux robinets suscite la m�fiance.
Pourtant, �tant donn� la croissance exponentielle des besoins en eau de la plan�te, le recours � l’eau de mer et aux eaux us�es sont deux chemins vers lesquels orient�s les recherches. Pour Antoine Fr�rot, directeur g�n�ral de Veolia, « techniquement on sait faire, avec le recyclage, de l’eau parfaitement potable« . Il consid�re qu’il s’agit l� « d’une ressource qui est proche des villes qui augmente avec la consommation, qui consomme moins d’�nergie que le dessalement, et qui, en utilisant les eaux us�es, �vite la pollution« .
Un recours indirect�
Pour l’heure, plusieurs villes ont indirectement d�j� recours � cette technique. Elles r�utilisent les eaux us�es mais en les d�tournant au pr�alable dans une rivi�re, un bassin ou un r�servoir. Jacques Labre, directeur des relations institutionnelles de Suez Environnement, confie � l’AFP qu’il existe « un passage par le milieu naturel qui, d’une part permet de contourner un peu la barri�re psychologique, et d’autre part, permet aussi un affinage du traitement gr�ce aux �cosyst�mes« .
Pour l’heure, en Australie, une unit� de recyclage devrait contribuer � alimenter indirectement un r�servoir en eau potable de Brisbane si le niveau des r�serves tombe trop bas. De m�me, � Singapour, l’eau recycl�e repr�sente aujourd’hui 1% de la consommation totale d’eau potable.
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