Les scientifiques de l’�quipe du Professeur Belpomme ont men� une �tude multifactorielle en Martinique et en Guadeloupe afin d’�tudier les causes de la pr�valence particuli�rement �lev�e du cancer de la prostate dans ces �les. L’exposition forte et prolong�e � certains pesticides utilis�s en grande quantit� pour la culture de la banane est fortement soup�onn�e.
Publi�e dans le dernier num�ro de la revue scientifique ‘International Journal of Oncology’, l’�tude rappelle que les courbes d’augmentation des cas de cancer de la prostate divergent entre la France m�tropolitaine et les Antilles fran�aises depuis l’ann�e 1983. Pour les auteurs, le fait que ces courbes ne soient pas parall�les sugg�re que, bien qu’il existe une certaine sensibilit� g�n�tique propre aux populations des cara�bes, ce facteur seul ne peut pas expliquer cette augmentation de l’incidence des cas de cancer de la prostate dans ces deux �les.
L’�tude souligne par ailleurs clairement que la pollution des eaux est li�e avec les zones de culture de la banane et que la population g�n�rale �tudi�e au milieu des ann�es 1970 �tait contamin�e par des niveaux extr�mement �lev�s de pesticides POPs comme le DDT, le HCH, l’aldrin ou la dieldrine. Les scientifiques concluent que l’incidence grandissante des cas de cancer de la prostate en Martinique et Guadeloupe ne peut pas �tre li�e � une modification des facteurs ethnographiques ou a un changement dans les modes de vie et sugg�re que des facteurs environnementaux, comme l’exposition intense et prolong�e � des pesticides canc�rig�nes, mutag�nes et reprotoxiques peut causer le cancer de la prostate et que cette exposition pourrait �tre impliqu�e dans la croissance dramatique de l’incidence du cancer de la prostate en Martinique et Guadeloupe.
Eaux et sols encore contamin�s
Le MDRGF a salu� cette nouvelle publication. Le mouvement �cologiste Fran�ois Veillerette appelle le gouvernement � tout mettre en oeuvre prot�ger les populations antillaises des sources de pollution par les pesticides encore pr�sentes dans les eaux et dans les sols contamin�s par des d�cennies d’agriculture ultra-intensive.
> Pour en savoir + : Etude « Internatinal Journal of Oncology »
Commentaires récents