L’Afsset fait le lien entre pollution et sant�

Air_pollution.JPGDepuis la loi sur l’Air (LAURE) de 1996, la surveillance de la qualit� de l’air ext�rieur, r�alis�e par l’Etat avec le concours d »associations agr��es, comprend la mesure des particules fines, dont les particules inhalables PM10 et PM2,5. Saisie par l’Etat,� l’Afsset a rendu hier son avis sur le sujet.

Comme pour les autres polluants atmosph�riques, l’impact sanitaire des particules dans l’air est � appr�hender sous deux dimensions�: l’effet de la pollution moyenne tout au long de l’ann�e et l’impact de pics de pollution o� les concentrations peuvent atteindre des niveaux �lev�s.

D�s 2007, la Direction G�n�rale de la Sant� et la Direction G�n�rale de la Pr�vention des Risques d�cident de mettre en place un mode de gestion des pics de pollution aux particules � travers des seuils d’information, de recommandation et d’alerte vis-�-vis des populations. Elles saisissent �galement l’Afsset, Agence fran�aise de s�curit� sanitaire de l’environnement et du travail, pour expertiser les liens entre des niveaux �lev�s de pollution de courte dur�e mesur�s dans l’air et la sant� de l’homme.

Un facteur aggravant de mortalit�

L’Afsset a rendu son avis hier. Ce dernier souligne que l’impact sanitaire des particules dans l’air existe d�s des niveaux moyens de pollution. Par ailleurs,l’exposition dans le temps de la population semble davantage d�terminante que l’exposition pendant une dur�e courte � des concentrations �lev�es. Enfin, il n’y aurait pas de seuil de pollution en-dessous duquel il n’y a pas d’impact sanitaire.

D’autre part, l’Afsset rappelle les divers travaux montrant que les particules fines seraient un facteur aggravant de mortalit�, de l’ordre de 30 000 personnes par an en France, essentiellement des personnes d�j� fragilis�es.

Le Gouvernement s’est donn� pour objectif de r�duire de 30% les concentrations moyennes en particules fines (PM2,5 et PM10) dans l’air ambiant d’ici 2015. Une valeur limite de 15 mg/m3 de PM2,5 a �t� fix�e. Cette mesure �tant plus s�v�re que celle fix�e par la Directive europ�enne du 21 mai 2008 sur l’air ambiant.

Cet objectif, conforme aux conclusions du Grenelle de l’environnement, est un imp�ratif de sant� environnementale. C’est pourquoi Jean-Louis Borloo, Roselyne Bachelot et Chantal Jouanno, la secr�taire d’�tat � l’�cologie ont demand� qu’un ��plan particules�� soit inclus dans le deuxi�me plan national sant�-environnement d�s sa sortie en avril 2009.

Priorit�s

La priorit� doit �tre donn�e � la r�duction des pollutions � la source. Ainsi, le plan engagera donc des mesures visant � la r�duction des �missions, tout particuli�rement celles li�es aux installations anciennes de combustion du bois et aux transports. Il sera d�clin� par r�gion.

Une seconde priorit�, voulue par les ministres consiste � r�soudre les in�galit�s environnementales et cibler les mesures sur les populations sensibles. Un plan sp�cifique sera mis en place pour surveiller la qualit� de l’air dans les cr�ches et les �coles au dernier trimestre 2009.

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