Les �cosyst�mes de la Chine auraient absorb� entre 28 et 37 % des �missions chinoises de carbone issues des combustibles fossiles entre 1981 et 2000, selon une r�cente �tude scientifique men�e par le Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement, dont les r�sultats viennent d’�tre publi�s dans la revue Nature.
Le r�chauffement climatique est d� � l’augmentation des rejets de gaz � effet de serre, principalement les �missions de dioxyde de carbone (CO2), comme le rappelle le Commissariat � l’�nergie atomique (CEA). Dans le milieu naturel, il existe des � puits � qui s�questrent le carbone permettant ainsi de limiter le r�chauffement. Favoris� par des programmes de reforestation et une modernisation des pratiques agricoles, le puits de carbone chinois est principalement situ� dans le Sud du pays, une r�gion ou les changements climatiques avec des conditions plus humides ont favoris� la croissance des plantes.
Shilong Piao de l’Universit� de P�kin a f�d�r� des �quipes chinoises, fran�aises et anglaises, dans le but de quantifier le bilan carbone des �cosyst�mes chinois sur la p�riode 1981-2000, et ce gr�ce � trois approches compl�mentaires. Des mesures de l’�volution de la biomasse a�rienne (for�ts) et du carbone dans les sols pour un tr�s grand nombre de sites ont �t� combin�es aux observations satellites de l’�tat de la v�g�tation.
Les estimations issues de ces donn�es de terrains ont ensuite �t� confront�es � celles d�riv�es de mesures de la concentration du CO2 atmosph�rique et de mod�le de dispersion dans l’atmosph�re. Enfin 5 mod�les du fonctionnement des �cosyst�mes terrestres ont �t� utilis�s pour quantifier la contribution du changement climatique et de l’augmentation du CO2 � ce bilan de carbone r�gional.
En baisse depuis 2000
Les r�sultats de Shilong Piao et ses coll�gues montrent que sur la p�riode 1981-2000, l’�cosyst�me chinois aurait absorb� entre 0,19 et 0,26 gigatonnes de carbone par an, ce qui repr�sente 28 � 37 % des �missions de carbone issues des combustibles fossiles en Chine. Si ce pourcentage de s�questration est comparable � celui des USA (20-40%), il d�passe celui de l’Europe (12%). Il a cependant diminu� depuis l’an 2000, compte tenu de l’augmentation drastique des �missions fossiles li�es � la croissance du pays et du stockage de carbone par l’�cosyst�me qui devrait rester stable dans un futur proche.
Comme le rappelle qui se fait l’�cho de ces r�sultats, comprendre et anticiper l’�volution de ces diff�rents facteurs contr�lant le bilan net des �missions de carbone de la Chine est un d�fi majeur de la lutte contre le r�chauffement climatique.
Unit� mixte de recherche
Le Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement est une unit� mixte de recherche (UMR 1572) entre le CNRS, le CEA et l’Universit� de Versailles Saint-Quentin (UVSQ), localis� sur deux sites (Saclay et Gif-sur-Yvette). Avec 250 personnes dont 150 permanents, le LSCE fait partie de l’Institut Pierre Simon Laplace (IPSL).
> Pour en savoir + : Site du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement
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