R�unis � Rome il y a quelques jours, les experts internationaux en fi�vre aphteuse viennent d’approuver un plan de lutte contre cette maladie animale destin� � bloquer sa propagation vers l’Europe et l’Afrique du Nord. La grave �pid�mie qui a �clat� dans plusieurs pays du Moyen-Orient s’�tend d�sormais jusqu’en Libye.
Cette feuille de route r�gionale �labor�e par la FAO a �t� approuv�e � la 38�me session de Rome, de la Commission europ�enne de lutte contre la fi�vre aphteuse (EuFMD), qui s’est tenue fin avril. Il s’agit d’une strat�gie ambitieuse qui vise � mettre fin � la maladie d�vastatrice qui s�vit dans les 14 pays d’Asie de l’Ouest et du Moyen-Orient les plus touch�s.
?Nous avons convenu d’un plan qui relie les diff�rentes autorit�s et organismes impliqu�s dans la lutte contre la maladie, avec l’objectif de lib�rer ce groupe de pays de la fi�vre aphteuse d’ici � 2020?, affirme Keith Sumption, Secr�taire de la Commission EuFMD bas�e � la FAO.
Durant les deux premiers mois de 2009, plus de 130 cas de foyers de fi�vre aphteuse de type A ont �t� signal�s au centre et au sud de l’Irak, et constat�s �galement � Bahrein, Kuwait, au Liban et jusqu’en Libye, indique la FAO. On craint d�sormais que la maladie ne se propage jusque dans les zones de la M�diterran�e jusqu’� pr�sent exemptes de fi�vre aphteuse.
Maladie tr�s contagieuse
La fi�vre aphteuse est une maladie virale g�n�ralement non mortelle, mais tr�s contagieuse qui touche les bovins et les porcs. Elle peut aussi infecter les cerfs, les ch�vres, les moutons et d’autres animaux aux sabots fendus, aussi bien que les �l�phants, les rats et les h�rissons. Les chevaux n’y sont pas sensibles et les hommes tr�s rarement.
La maladie �tant extr�mement contagieuse, et bien que les cas de transmission � l’homme soient rares, une �ventuelle �pizootie serait susceptible de faire grimper le prix des prot�ines, ce qui serait catastrophique pour les pauvres et les revenus des �leveurs/agriculteurs. Le type A de cette maladie est particuli�rement dangereux car, vu la mutation rapide de la souche, il est difficile de conserver des stocks d’urgence de vaccins adapt�s.
Dans tout le Moyen-Orient
?La fi�vre aphteuse de type A est d�j� consid�r�e comme end�mique en Turquie, en Iran et au Pakistan? a d�clar� Keith Sumption. ?Le fait qu’elle soit signal�e ailleurs indique qu’elle s’�tend et se diffuse dans toute la r�gion du Moyen-Orient jusqu’en Libye.?
Plusieurs organismes et donateurs, dont la FAO, l’Organisation mondiale de sant� animale (OIE), la Commission europ�enne et la Banque asiatique de d�veloppement offrent leur soutien � des programmes de lutte contre la fi�vre aphteuse en Europe de l’Est, en Asie de l’Ouest, en Asie centrale et au Moyen-Orient. La plupart des gouvernements de la r�gion investissent �norm�ment dans les programmes de lutte, tout en recevant une assistance technique de la FAO.
Am�lioration de l’alerte rapide
La feuille de route aidera � am�liorer l’alerte rapide, la pr�vention et les mesures de lutte, ainsi qu’� renforcer la pr�sence et l’accessibilit� de l’expertise et des connaissances techniques de l’Europe. Elle sera mise en ?uvre sous l’�gide du Cadre mondial OIE/FAO pour le contr�le progressif des maladies animales transfronti�res (GF-TADS).
En Irak, o� les conflits ont mis � dure �preuve les services v�t�rinaires, la FAO met en oeuvre un programme d’une valeur de 8,8 millions de dollars pour la remise en �tat des services de sant� animale et un autre de 2,4 millions de dollars destin� � renforcer les capacit�s irakiennes de lutte contre les maladies animales transfronti�res.
Au Pakistan aussi
La FAO administre un programme analogue d’un montant de 5 millions de dollars au Pakistan pour la lutte contre les maladies animales contagieuses en Asie centrale. Dans la r�gion transcaucasienne, en Iran et en Syrie, la FAO a lanc� un programme de lutte contre la fi�vre aphteuse dans le cadre d’un accord avec la CE de 8 millions d’euros pour la mise en ?uvre des mesures de la Commission EuFMD.
Les importations de viande augmentent dans de nombreux pays du Proche et du Moyen-Orient face � la demande croissante de vastes couches de la population, ce qui renforce la probabilit� d’infections transfronti�res. Les investissements sont d�cisifs et pleinement justifi�s pour la surveillance, le d�pistage et le contr�le de cette dangereuse maladie.
Commentaires récents