Dans le cadre du Sommet mondial des entreprises sur le changement climatique, qui s’est tenu du 24 au 26 mai dernier, Alstom, Duke Energy et Vattenfall ont co-pr�sid� une table ronde le 24 mai en vue de d�battre des moyens de d�carboner le secteur de la production d’�lectricit�, responsable de 40 % des �missions de CO2, pour combattre le changement climatique.

Cette table ronde r�unissait Philippe Joubert, Pr�sident d’Alstom Power, et les pr�sidents-directeurs g�n�raux de grands groupes �nerg�tiques : Duke Energy, Vattenfall, DONG Energy, TATA Power, BP, AMEC, Bruce Power, PG&E et Eskom. Etaient �galement pr�sents des responsables politiques issus du cabinet du premier ministre danois, des gouvernements japonais et su�dois, ainsi que des dirigeants de grands organismes tels que la Banque mondiale, le Global CCS Institute, le Conseil mondial des entreprises pour le d�veloppement durable, l’Association internationale pour l’�change des droits d’�mission, le Conseil mondial de l’�nergie, la Banque europ�enne d’investissement et l’Agence internationale de l’�nergie.

L’ensemble des participants ont convenu de l’ampleur et de l’urgence sans pr�c�dents de l’action � entreprendre. Ils ont formul� plusieurs recommandations. Dans l’hypoth�se o� toutes les politiques actuelles seraient men�es � bien avec succ�s, nous n’aurions toutefois atteint que la moiti� de l’objectif de 450 ppm (soit une augmentation de 2�C de la temp�rature plan�taire). De nombreuses autres actions sont donc n�cessaires, et ce de toute urgence.

Plus de claret� et de stabilit� r�glementaire

Par ailleurs, selon ces grandes entreprises, le co�t des nouvelles technologies � faible intensit� de carbone ne peut �tre r�duit que par le d�ploiement des technologies. C’est un domaine dans lequel nous devons progresser. Selon les conclusions de ce rendez-vous, les industriels demandent plus de claret� dans la direction prise et dans la stabilit� du cadre r�glementaire afin d’attirer les investissements.

Selon ces grands entrepreneurs, il faut pouvoir compter sur une tarification stable du carbone � long terme. Un leadership politique est indispensable affirme Alstom. Les pays en voie de d�veloppement devront trouver des moyens de mener un d�veloppement � faible intensit� carbone ; mais les ressources n�cessaires pour y parvenir sont tr�s importantes et doivent �tre trouv�es rapidement affirme le groupe fran�ais.

Pas de solutions simplistes

� Il faut plus d’une g�n�ration pour remplacer le capital-actions de la production d’�lectricit�. Si rien n’est fait aujourd’hui, ce sera � la g�n�ration suivante de s’en charger �, souligne Philippe Joubert. � Nous disposons des technologies. Notre d�fi aujourd’hui est de les mettre en place rapidement et de stimuler notre approche commerciale. Les responsables politiques doivent r�sister � la tentation des solutions simplistes. En disposant du bon cadre r�glementaire et de march�, les entreprises seront � m�me de fournir ce dont nous avons besoin. �