Usine incineration CNIM

D�cid�ment, on ne peut pas dire que le projet d’incin�rateur d’Arques recueille l’approbation g�n�rale dans le Nord Pas de Calais. Si les �cologistes et les riverains critiquent sans surprise l’autorisation d’exploitation accord�e jeudi dernier par Pierre de Bousquet, pr�fet du Pas de Calais, le groupe Bonduelle figure �galement parmi ses premiers opposants.

Port� par la soci�t� des Constructions industrielles de la M�diterran�e (CNIM), le projet baptis� Flamoval repr�sente selon le R�seau Action Climat � un accroc s�rieux au Grenelle de l’Environnement � puisqu’elle figure sur la carte dress�e l’an dernier par l’Alliance pour la Plan�te des � points chauds � nationaux. Les �cologistes rappellent que Jean-Louis Borloo est un �lu nordiste, et ne s’est pas exprim� et a laiss� faire.

L’association �cologiste souligne que des milliers de citoyens avaient pourtant manifest� leur opposition lors d’une manifestation � Saint-Omer organis�e par plus de 400 m�decins et professionnels de la sant�. Par ailleurs, ce projet avait �t� rejet� par de nombreux �lus et parlementaires de tous bords (UMP, PS, PC, Verts).

Le R�seau Action Climat affirme que ce projet d’une centaine de millions d’euros, n’aurait fait l’objet d’aucune �tude sp�cifique, notamment sur son bilan de gaz � effet de serre (GES), rappelant que ce point avait �t� un engagement solennel du Pr�sident de la R�publique lors de la conclusion du Grenelle de l’Environnement. Pour les �cologistes, � le traitement des ordures m�nag�res dans cette r�gion ne fait l’objet d’aucune urgence, les d�charges ? notamment avec r�cup�ration du m�thane – n’�tant pas satur�es � moyen terme �.

Bonduelle dans la bataille

Mais il n’y a pas que les �cologistes, les riverains et les politiques � voir d’un tr�s mauvais oeil l’arriv�e de cette m�ga installation dans la r�gion de Saint-Omer. Voisin de quelques kilom�tres de ce site d�cid�ment tr�s encombrant, l’usine historique de Bonduelle � Renescure n’entend pas rester les bras crois�s. Par la voix de son pr�sident Christophe Bonduelle, le groupe menace m�me de quitter la Flandre si n�cessaire jugeant ce voisinnage incompatible avec l’industrie agroalimentaire.

Pour Christophe Bonduelle, patron du groupe qui s’est exprim� il y a quelques jours dans le quotidien La Voix du Nord � Si un jour il y a un risque, si des mesures ne sont pas conformes, je devrai en tirer les conclusions (.) Peut-�tre faudra-t-il aller produire ailleurs ? Je ne peux pas l’exclure dans la mesure o�, en cas de pollution suivie logiquement d’une m�diatisation, le capital confiance des clients sera touch�. Je ne peux pas mettre en p�ril un r�seau de trente-cinq usines � travers le monde � cause d’un incin�rateur. �

Plus de 550 emplois menac�s

Le chantage � l’emploi pourrait peser de tout son poids dans la suite donn�e � ce projet. Employant 550 personnes toute l’ann�e et plus de 1.000 en p�riode de r�colte, l’�ventuel d�m�nagement de l’usine Bonduelle de Renescure repr�senterait une v�ritable catastrophe �conomique pour l’Audomarois.