A l’occasion du conseil des ministres de l’environnement qui s’est tenu vendredi à Luxembourg, Chantal Jouanno, secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, qui représentait Jean-Louis Borloo, a présenté à ses homologues européens un projet de mémorandum préparé par la France, qui décrit ce que devrait être « l’accord idéal » à atteindre dans les négociations de Copenhague sur le changement climatique.
Afin de parvenir à un accord ambitieux à Copenhague en décembre, l’UE doit conserver un rôle moteur dans les négociations et porter des messages forts. Il sera particulièrement important d’adresser de tels messages aux pays développés, afin qu’ils prennent des engagements à la hauteur des exigences de la science pour que le réchauffement global ne dépasse pas 2°C. Chantal Jouanno a également rappelé que, sous l’impulsion de la France, était engagé un rapprochement entre l’UE d’une part, l’Afrique et les petits Etats insulaires d’autre part, pour établir un partenariat nouveau autour de projets concrets.
A l’occasion de l’adoption par le Conseil de conclusions sur la mise en ?uvre du plan d’action communautaire en faveur de la diversité biologique, la secrétaire d’Etat a rappelé la volonté de la France que soit créée, au plus tard en 2010, une interface science-politique pour la biodiversité, c’est-à-dire un GIEC de la biodiversité. Elle a salué l’espoir porté par les Etats membres à l’unanimité que cette plateforme puisse voir le jour au cours de l’année de la biodiversité. S’agissant de la directive relative aux émissions industrielles, la France a indiqué qu’elle travaillerait, au-delà des accords politiques obtenus ce jour, à l’améliorer encore.
OGM et bois illégal
Les Ministres de l’environnement des 27 ont également abordé la question des OGM lors d’un point divers demandé par l’Autriche. Dans le cadre de cette discussion, dans le souci de se rapprocher de la position autrichienne, Chantal Jouanno a soutenu le principe de subsidiarité s’il se limite à pouvoir décider de clauses de sauvegarde. Elle a souligné que la première priorité était de revoir les procédures d’expertise et de répondre aux conclusions de décembre 2008.
Enfin, la France a rappelé l’importance du projet de règlement sur le commerce de bois illégal : elle soutient l’objectif d’un dispositif ambitieux et proportionné aux risques, et contribuera activement aux efforts permettant un aboutissement rapide des négociations.
Commentaires récents