Jean-Louis Borloo se félicite du lancement lundi à Charm el Cheikh en Egypte d’IRENA (International Renewable Energy Agency), la première et nouvelle agence internationale dédiée aux énergies renouvelables ainsi que la nomination à sa tête d’Hélène Pelosse, jusqu’à ce jour directrice adjointe du cabinet du ministre d’Etat, chargée des relations internationales.
« La France est fière d’être pays fondateur d’IRENA dont le siège sera situé à Abou Dhabi. Et je suis bien sûr tout particulièrement heureux de la nomination d’Hélène Pelosse au poste de directrice générale. Grâce à ses compétences en matière de relations internationales et de questions climatiques, elle saura faire de l’Agence un des grands acteurs pour le développement des énergies renouvelables et la lutte contre le changement climatique » souligne Jean-Louis Borloo qui s’est rendu à Charm El Cheikh lundi.
« IRENA agence pour l’énergie renouvelable « sans frontières » sera l’agence de la transition énergétique, de l’énergie du nouveau siècle, d’une énergie à la fois durable, et sans frontière. Elle va permettre de diffuser une énergie à la fois sobre en carbone, locale et sûre dans un monde où 1,6 milliards d’êtres humains n’ont pas encore accès à l’énergie. Je suis convaincu qu’IRENA va devenir un acteur déterminant de la révolution énergétique et écologique » ajoute-t-il.
« Parallèlement à l’amélioration de l’efficacité énergétique pour réduire nos besoins, la mise en commun des compétences mondiales en matière d’énergie renouvelable est une décision cruciale dans cette course contre la montre. Elle devrait en outre permettre la mise en place de meilleurs moyens pour atteindre les 23 % d’énergie renouvelable décidés dans le cadre du Grenelle Environnement et du paquet Climat-Energie européen. C’est aussi un nouvel outil et une bonne nouvelle sur la route de Copenhague pour décembre 2009 » a indiqué Jean-Louis Borloo.
Plus d’une centaine de pays
Première organisation internationale au c?ur des enjeux majeurs du XXIème siècle -lutte contre le changement climatique, renforcement de la sécurité énergétique, lutte contre la pauvreté et développement de l’accès à l’énergie- le lancement d’IRENA a rassemblé plus d’une centaine de pays, dont, avec la France, plus de 75 signataires immédiats. Cette mobilisation massive traduit l’espoir que les technologies d’ores et déjà disponibles en matière d’énergie éolienne, solaire thermique et photovoltaïque, géothermique, biomasse, hydraulique et marine, deviennent encore plus compétitives et fassent l’objet d’une diffusion à très grande échelle sur toute la planète.
Les énergies renouvelables représentent aujourd’hui 18 % de la consommation, dont 15 % pour la biomasse et l’hydraulique. Pour le solaire et l’éolien, les capacités installées connaissent depuis 2002 des taux de croissance à deux chiffres. En 2007, plus de 100 Mds de dollars ont été investis dans les énergies renouvelables et la puissance installée représente hors hydraulique près de 240 GW.
Le coût de l’électricité solaire a déjà baissé de 60 % entre 1991 et 2003 ; le coût de l’électricité éolienne a baissé de 80 % entre 1980 et 2007. A l’échelle mondiale, les énergies renouvelables sont déjà un secteur économique à part entière avec près de 2,4 millions d’emplois en 2006.
Favoriser une transition mondiale rapide.
IRENA aura pour mandat de favoriser une transition mondiale rapide vers les énergies renouvelables. Les obstacles qui subsistent -barrières à l’entrée, défaut d’information, insuffisance de capacités technologiques- seront surmontés.
Parmi les premiers signataires (plus de 75 pays au total à ce jour) : France, Allemagne, Autriche, Chili, Colombie, Danemark, Egypte, Espagne, Ghana, Inde, Islande, Jordanie, Kenya, Lituanie, Mali, Maroc, Nigeria, Norvège, Pays-Bas, Pakistan, Philippines, Pologne, Roumanie, Serbie, Slovaquie, Suède, Syrie, Turquie.
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