Un groupe d’experts présidé par l’ancien premier ministre Michel Rocard se réunit pour la première fois aujourd’hui et demain à Paris. Au menu, la contribution climat-énergie ou « taxe carbone », fortement réclamée par les écologistes.
Le début autour de la taxe carbone revient donc sur le devant de la scène politique et écologique. Lors de son discours du 22 juin dernier à Versailles, Nicolas Sarkozy avait rappelé la volonté politique de l’Etat. « Je souhaite que nous allions le plus loin possible sur la taxe carbone. Plus nous taxerons la pollution et plus nous pourrons alléger les charges qui pèsent sur le travail. C’est un enjeu immense« .
Se son côté Chantal Jouanno répond aux consommateurs inquiets de voir se réduire une nouvelle fois leur pouvoir d’achat. « Il n’est pas question d’augmenter les impôts. Nous devrons trouver les mécanismes de compensation financière auprès des catégories de ménages ou d’entreprises vulnérables. Il va falloir faire de la dentelle ».
Taxer toutes les sources d’émissions de CO2
Le principe de cette taxe carbone consiste à taxer toutes les sources d’émissions de CO2, à un taux pouvant augmenter progressivement. Elle visera en priorité les secteurs des transports, du logement ou de l’agriculture.
Cet alourdissement de la fiscalité environnementale sera compensé par un allègement des charges sociales, ainsi que d’autres impôts pesant sur les entreprises. Selon la direction générale du Trésor et de la politique économique, il pourrait alors engendrer un gain de croissance de 0,2 à 0,6% du produit intérieur brut., comme cela a été le cas en Suède ou au Danemark.
Commentaires récents