Les dirigeants des pays industrialisés les plus riches se réunissent en Italie à L’Aquila du 8 au 10 juillet. Ils doivent s’y engager à contenir la hausse de la température moyenne mondiale bien en dessous de 2 degrés pour éviter que le changement climatique menace le futur de notre planète.
Pour Kim Carstensen, responsable du « Global Climate initiative » du WWF, «les pays du G8 ont le devoir de s’engager clairement, par écrit, à faire en sorte que la planète ne franchisse pas ce seuil des 2 degrés ». « Les pays se réunissant à L’Aquila ont la plus grande responsabilité : ils doivent prendre la tête de la lutte contre les changements climatiques. Sans leur action, il ne faut pas s’attendre à ce que le reste du monde réagisse »ajoute-t-il.
Les dirigeants du G8 doivent poser des objectifs ambitieux, à moyen et long terme, de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. Le WWF, mais également toutes les autres organisations écologistes, attendendent des déclarations claires de la part des dirigeants du G8 concernant la réduction de leurs propres émissions d’au moins 80 % en dessous du niveau de 1990 d’ici à 2050. C’est un minimum selon les scientifiques et quoi que ce soit de plus faible serait un échec.
Un tel engagement enverrait un signal important au monde en développement. Il est aussi urgent de clarifier que les objectifs de réduction se font par rapport à l’année 1990. Mettre un objectif de réduction sans dire par rapport à quoi (ce que le G8 a déjà fait) ne fait pas de sens.
Le MEF en parallèle
Le Forum des Economies Majeures ou MEF, réunion des principales puissances économiques qui comptent pour 80% des émissions, aura lieu en parallèle du G8. Pour le WWF, le MEF devra faire avancer le débat sur les technologies en mobilisant des ressources pour un Programme d’Action Technologique, à destination des pays en développement : énergie solaire concentrée, réseaux électriques intelligents, systèmes de contrôle de la déforestation, stations météorologiques d’alerte précoce? Un doublement du financement public de la recherche d’ici à 2012 s’impose.
Les réunions en Italie constituent une excellente opportunité pour faire avancer les négociations climat, sur la route du Sommet de Copenhague fin décembre.
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