La Commission de Régulation de l’Energie (CRE) devrait délibérer aujourd’hui sur la demande d’EDF de se faire « subventionner » par Voltalis. Le fournisseur français réclame en effet une compensation, au manque à gagner que provoquerait l’ajustement en temps réel de la consommation du jeune opérateur électrique.
Avec son dispositif breveté, Voltalis propose aux particuliers comme aux professionnels de contribuer à la sécurité de l’approvisionnement des consommateurs, tout en réduisant significativement le coût pour chacun, et l’impact écologique pour tous. Et c’est précisément cette baisse de 5 à 10% de la facture d’EDF que promet Voltalis, qui dérange l’électricien historique.
Selon la délibération de la CRE en date du 18 juin, EDF demande en effet « la rémunération de l’énergie effacée » par Voltalis, c’est-à-dire que Voltalis verse à EDF un montant compensant pour EDF, le manque à gagner résultant de l’économie d’énergie que Voltalis permet à ses adhérents de réaliser. Pour Pierre Bivas, patron de Voltalis, cette demande est tout simplement « absurde », espérant que la CRE fera passer l’intérêt des clients, et même de l’intérêt général, devant celui des fournisseurs.
Un malus injuste
Créé en 2007, Voltalis rappelle dans un communiqué que ses adhérents, en acceptant des réductions ponctuelles de leur consommation d’électricité, contribuent à la sûreté du système électrique, et permettent d’éviter pour ce faire le recours à des productions d’appoint, à la fois les plus chères et les plus polluantes. Ces économies d’énergie, et de CO2, sont donc ciblées en fonction de l’intérêt général, et devraient plutôt être favorisées par un bonus, que frappées d’un malus injuste, sorte de « taxe » que les fournisseurs, et en premier lieu EDF, voudraient faire prélever sur ces économies d’énergie.
Voltalis souhaite attiré l’attention des pouvoirs publics sur les enjeux pour la France et pour la planète de cette prochaine décision, et au delà, du déploiement massif des technologies de gestion dynamique de la consommation d’énergie. L’opérateur souligne que Jean-Louis Borloo a lui-même affirmé récemment l’aspect critique de la croissance de la demande de pointe, et le rôle clé de telles technologies pour y faire face à l’avenir.
Gestion dynamique de l’énergie
Inventeur français de ces technologies de gestion dynamique de l’énergie, permettant le pilotage de la consommation électrique, et seul opérateur agréé pour cette activité en Europe, Voltalis demande la mobilisation de tous les acteurs en faveur de cet objectif qui permettra selon lui, à la fois de baisser les prix de l’énergie pour tous les français, réaliser des économies d’énergie et réduire les émissions de CO2, et proposer ces solutions dans le monde, pour mieux protéger la planète.
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