Selon le dernier rapport de l’OMS, le nombre des cas humains de grippe pandémique H1N1 2009 augmente encore sensiblement dans de nombreux pays, même ceux qui sont touchés depuis un certain temps. L’âge moyen des victimes de cette grippe est d’environ 15 ans.
L’organisation mondiale de la santé déclare que la compréhension de la maladie continue d’évoluer au rythme des nouveaux pays touchés, de la propagation qui s’étend au niveau communautaire dans les pays atteints et des échanges d’informations à l’échelle mondiale. L’OMS rappelle que de nombreux pays connaissant une transmission généralisée au niveau communautaire ont décidé de ne plus tester que les échantillons des plus malades et sont passés, pour la surveillance, au contrôle et à la notification des tendances.
Ce changement a été recommandé par l’OMS du fait qu’avec la progression de la pandémie, il est plus facile de contrôler les tendances au niveau de l’activité de la maladie, en surveillant celles des cas, plutôt que d’essayer de tester tous les malades, ce qui peut constituer une lourde charge pour les ressources nationales. L’une des principales priorités est toujours de déterminer les groupes de population les plus exposés au risque de maladie grave, de façon à pouvoir prendre les meilleures mesures possible pour les protéger.
En dehors des informations de la surveillance, l’OMS s’appuie sur les résultats d’études cliniques et de travaux de recherche spécifiques, ainsi que sur d’autres données fournies directement par les pays lors des fréquentes téléconférences qu’elle a avec des experts sur les aspects cliniques, virologiques et épidémiologiques de la pandémie, afin d’avoir une perspective mondiale de l’évolution de la situation.
Entre 12 et 17 ans
Dans la plupart des pays, les cas continuent de se produire en majorité chez les jeunes, avec un âge médian signalé entre 12 et 17 ans (sur la base des informations en provenance du Canada, du Chili, des États-Unis d’Amérique, du Japon et du Royaume-Uni). Selon certains rapports, les personnes devant être hospitalisées et les cas mortels seraient légèrement plus vieux, affirme l’OMS.
Avec la large extension de la maladie dans les communautés, il semble que l’âge moyen des cas augmente légèrement. Cela pourrait venir du fait que, dans de nombreux pays, les cas se sont souvent produits d’abord dans le cadre de flambées en milieu scolaire, avant de survenir ensuite dans les communautés. Certaines des caractéristiques épidémiologiques de la pandémie diffèrent de la grippe saisonnière, pour laquelle les cas mortels se produisent le plus souvent chez les personnes âgées, le plus souvent au-delà de 65 ans.
Maladies cardiovasculaires, respiratoires… et obésité
Bien qu’on ne connaisse pas encore définitivement les facteurs de risques des formes graves de la grippe pandémique H1N1 2009, on considère actuellement que les maladies cardiovasculaires, les maladies respiratoires, le diabète et le cancer en font partie. On a régulièrement signalé que l’asthme et d’autres formes de maladies respiratoires constituaient des états pathologiques sous-jacents s’associant à un risque accru de grippe pandémique grave dans plusieurs pays.
Selon un rapport récent, l’obésité pourrait aussi être un autre facteur de risque. De même, d’après les informations disponibles, il semble de plus en plus que les femmes enceintes seraient exposées à un risque accru d’atteintes plus graves. Quelques rapports préliminaires indiqueraient aussi un risque accru de maladie grave dans certaines minorités, mais l’on ne connaît pas clairement la contribution potentielle des facteurs de risque culturels, économiques ou sociaux.
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