La Commission européenne a adopté hier une proposition de plan à long terme pour la gestion du stock d’anchois du golfe de Gascogne. L’objectif du plan est de maintenir ce stock à un niveau qui permette son exploitation durable, tout en assurant stabilité et rentabilité au secteur de la pêche.
L’anchois étant une espèce à brève durée de vie. Le plan adopté par l’Europe repose sur une règle simple : les possibilités de pêche annuelles seront fixées sur la base des avis scientifiques reçus juste avant l’ouverture de la campagne de pêche, qui a lieu le 1er juillet de chaque année.
Selon Bruxelles, cette méthode, préconisée par les parties prenantes, devrait considérablement faciliter la gestion de la pêcherie. Elle permettra également de réduire les incertitudes auxquelles sont confrontés les pêcheurs.
Joe Borg, membre de la Commission européenne chargé des affaires maritimes et de la pêche, a déclaré concernant ce plan anchois : « La pêche de l’anchois dans le golfe de Gascogne est fermée depuis 2005. Cette situation n’est souhaitable ni pour le stock d’anchois ni pour les pêcheurs qui en vivent. Je crois fermement que ce nouveau plan, par la méthode novatrice qu’il propose, permettra de rétablir la bonne santé du stock, avant tout parce que la dynamique sur laquelle il repose émane, dans un large mesure, du secteur lui-même ainsi que du monde scientifique. »
La Commission européenne précise que le plan est fondé sur l’établissement d’une règle d’exploitation appropriée, à savoir une formule mathématique utilisée pour la détermination, chaque campagne, des possibilités de pêche sur la base de données scientifiques. Puisque la campagne de pêche de l’anchois dans le golfe de Gascogne débute le 1 er juillet de chaque année, les parties prenantes et les États membres souhaitent que le total admissible des captures (TAC) et les quotas correspondants soient fixés à la fin du mois de juin, juste après la publication des avis scientifiques relatifs à l’état du stock, afin que les activités de pêche puissent être planifiées en conséquence.
Compte tenu du laps de temps très court entre la publication des avis scientifiques et l’ouverture de la campagne de pêche, il faut que le TAC et les quotas soient fixés selon des modalités simplifiées prévoyant une règle d’exploitation qui permette à la Commission d’arrêter le TAC automatiquement, sur la base d’une formule convenue à l’avance. Le plan déroge ainsi à la règle générale qui veut que les TAC soient fixés par les ministres de la pêche lors de la réunion annuelle du Conseil de décembre.
Pour Bruxelles, le plan de gestion à long terme de l’anchois concrétise davantage l’un des objectifs centraux de la réforme de la PCP intervenue en 2002, à savoir abandonner l’approche à court terme consistant à renégocier les possibilités de pêche chaque année en faveur d’une approche pluriannuelle offrant plus de stabilité au secteur et fixant des objectifs clairs quant aux niveaux de pêche durables.
La proposition sera présentée aux ministres de la pêche lors d’une des prochaines réunions du Conseil « Agriculture et pêche ».
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