Dans un contexte de crise, le géant français a annoncé des chiffres mi figue mi raisin pour le premier semestre 2009. GDF Suez a enregistré un chiffre d’affaires en hausse de 2,3% mais un résultat en baisse de 6,3% à 3,3 milliards d’euros.
Malgré une baisse de son bénéfice, le patron du gazier français se veut confiant « GDF Suez a réalisé des performances opérationnelles solides et ce, au milieu de la crise économique la plus sévère depuis un demi-siècle ». Gérard Mestrallet confirme ses ambitions pour 2009 « ces résultats confortent nos objectifs pour 2009 et à moyen terme ».
L’énergéticien français vise toujours un résultat opérationnel 2009 en hausse par rapport à 2008 cette année. Du côté des investissements, GDF Suez annonce une enveloppe toujours conséquente d’environ 30 milliards d’euros pour la période 2008-2010.
Liquidités en hausse
En matière financière, GDF Suez annonce une « forte génération de liquidités, avec un cash-flow libre de 6,7 milliards d’euros, en croissance de 65% ». Selon le groupe français, cette trésorerie doit permettre à GDF Suez tout à la fois de financer son développement industriel à hauteur de 4 milliards d’investissements net ou 5,7 milliards brut, mais aussi de rémunérer ses actionnaires et alléger sa dette de plus d’un milliard d’euros.
La question sensible des prix du gaz a fait l’objet de précisions de la part du vice-président du producteur de gaz et d’électricité. « Nous n’allons pas récupérer la totalité du montant de 363 millions d’euros de pertes enregistrées au cours du 1er trimestre », a affirmé Jean-François Cirelli.
« Notre meilleure estimation, c’est que nous récupérerons entre 50% et 65% de cette somme au cours des deux derniers trimestres de cette année », a précisé le vice-président de GDF Suez. Selon le groupe français, le retard de hausse des tarifs du gaz par rapport aux prix du pétrole en France aurait aggravé ses pertes de 363 millions d’euros au premier trimestre.
La question sensible des prix du gaz
Cette question stratégique des prix du gaz fait l’objet de discussions avec l’Etat. GDF Suez discute actuellement avec l’Etat d’un nouveau contrat de service public, destiné à fixer plus clairement les modalités d’évolution des prix du gaz. « Nous souhaitons un cadre clair et transparent qui nous donne de la visibilité, qu’une marge commerciale soit intégrée dans nos activités de commercialisation », a précisé Jean-François Cirelli.
« Notre objectif serait que l’on puisse arriver à trouver ce cadre global et satisfaisant pour la partie publique et pour l’entreprise d’ici à la fin de l’année » a conclu le vice-présidént de GDF Suez.
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