Le Haut Conseil de la Santé Publique vient d’adresser ses recommandations au gouvernement concernant les priorités vaccinales de lutte contre le virus H1N1. Il préconise de vacciner en priorité les personnels soignants, les femmes enceintes et les enfants.
Le Haut Conseil de la Santé Publique avait déjà prévenu les autorités il y a plusieurs semaines, « la mise à disposition des vaccins pandémiques interviendra vraisemblablement alors que la pandémie grippale sera largement installée. Dès lors, cette mesure apparaîtra davantage comme une mesure de protection individuelle plutôt que comme une mesure de santé publique destinée à enrayer la pandémie« .
Les responsables du Haut Conseil viennent de rendre ses recommandations sur les priorités sanitaires d’utilisation des vaccins commandés en masse par le gouvernement. Le HCSP rappelle que « la possibilité de contrôler la pandémie ou de la contenir en limitant son impact nécessite la combinaison de plusieurs stratégies de lutte dès que la transmissibilité du virus dépasse un certain seuil. Un élément important conditionnant l’impact de ces mesures est la rapidité de mise en place de chacune des stratégies« .
Les moyens sanitaires de prévention et de lutte contre la pandémie comprennent entre autres des moyens d’action de type individuel (respect des règles d’hygiène ou port d’équipements de protection?) ou des démarches de type collectif (restriction des regroupements par exemple) ainsi que l’utilisation des antiviraux et vaccins. Si pour le HCSP « les antiviraux sont destinés en priorité au traitement curatif, le vaccin est le meilleur moyen de prévention contre la grippe, en termes d’efficacité et de coût« .
Les personnes soignants, femmes enceintes et les enfants
L’avis publié par les professionnels de la Santé Publique rappelle que « les nourrissons, les personnes âgées de 65 ans et plus, les sujets présentant des maladies chroniques sous-jacentes ou une immunosuppression sont exposés à un risque accru de décès ou de complications de la grippe saisonnière« . Le HCSP précise qu’au vu de la probable diffusion large et rapide du virus et des délais de mise à disposition des doses de vaccins, « l’objectif principal de la vaccination est la réduction du risque de formes graves et de décès de grippe plus que la maîtrise de la dynamique épidémique, qui reste néanmoins souhaitable« .
L’avis préconise de vacciner en priorité, les personnels de santé, médico-sociaux et de secours, en commençant par ceux qui sont amenés à être en contact fréquent et étroit avec des malades grippés ou porteurs de facteurs de risque. Pour le HCSP, « l’objectif est de protéger le système de prise en charge des malades ».
Par ailleurs, l’avis préconise de vacciner par ordre de priorité les femmes enceintes à partir du début du 2e trimestre (afin de réduire le risque de formes graves et de décès, surtout au cours des deuxième et troisième trimestres de la grossesse, l’entourage des nourrissons de moins de 6 mois (c’est-à-dire parents, fratrie et, le cas échéant, l’adulte en charge de la garde de l’enfant incluant le personnel de la petite enfance en charge de ces nourrissons). Pour le HCSP, il faut également vacciner les nourrissons âgés de 6-23 mois avec facteur de risque.
Toutes les personnes désireuses d’être vaccinées
Dans une moindre mesure, il conviendrait de vacciner les sujets âgés de 2 à 64 ans avec facteur de risque, les nourrissons âgés de 6-23 mois sans facteur de risque, et les personnes âgées de 65 ans et plus avec facteur de risque.
Le Haut Conseil de la santé publique rappelle qu’in fine, toutes les personnes qui désirent être vaccinées devraient pouvoir l’être.
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