Prenant le relais de Nicolas Sarkozy, François Fillon a tenté hier soir sur TF1, de répondre aux critiques formulées par les opposants à la taxe carbone présentée par le Président, dans la matinée.
« C’est une vraie révolution écologique et fiscale. Il s’agit de fixer un prix à la pollution, pour pouvoir ensuite agir sur les comportements pour la réduire » expliquait hier le Premier ministre dans le journal de Laurence Ferrari. D’un point de vue plus pratique, il a précisé que cette taxe carbone serait mise en place dès le 1er janvier 2010 et les Français recevront la compensation au mois de février puisque les sommes perçues au titre de la taxe carbone seront intégralement reversées.
François Fillon a tenté par la suite de répondre aux critiques émanant des nombreux opposants à la forme de cette nouvelle taxe. Ainsi, il a justifié le choix de ne pas soumettre l’électricité à la taxe. « La France produit une électricité d’origine principalement nucléaire et hydro-électrique, qui n’émet pas de gaz à effet de serre ». Une autre raison de cette non taxation réside dans la volonté du gouvernement de développer le passage au véhicule électrique.
Un départ en douceur
S’agissant du prix de 17 euros fixé pour la tonne de CO2, montant jugé trop faible, « ce qui était important, c’est d’avoir un prix de départ assez bas pour que les Français puissent se préparer » afin » de laisser un peu de temps (…) pour s’habituer à ce mécanisme« . En revanche, le Premier ministre ne souhaite pas s’arrêter au chiffre de 100 euros la tonne pour 2030 comme préconisé dans le rapport Rocard. Selon lui, il n’est pas « utile d’avoir un débat sur quel montant en 2030″.
Enfin, François Fillon confirme des négociations avec les représentants des agriculteurs et des pêcheurs. « Notre idée, c’est de mettre en place une taxe beaucoup plus basse au démarrage et de leur restituer l’intégralité pour qu’ils puissent investir » dans des outils moins polluants.
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