Alors qu’Henri Proglio, l’actuel PDG de Veolia énonçait en fin de semaine dernière ses conditions pour une éventuelle nomination à la tête d’EDF, Nicolas Sarkozy serait « très réservé » face à cette idée.
Les Echos révélaient dans leur édition de vendredi les conditions posées par Henri Proglio pour une éventuelle succession de Pierre Gadonneix à la tête d’EDF fin novembre prochain. Selon des sources proches du quotidien, l’actuel PDG de Veolia souhaiterait un rapprochement entre les deux sociétés, opération qui pourrait s’opérer par le biais de participations croisées ou par la création d’un holding commun. Un même PDG pour les deux entreprises serait alors le symbole de ce rapprochement.
Ces conditions ont été entendues par l’Elysée et Nicolas Sarkozy s’annonce aujourd’hui « très réservé » face à un tel projet et avance trois arguments contre. Selon lui, une seule et même personne ne peut diriger à la fois deux groupes d’une telle taille. Par ailleurs, un tel mariage manquerait de sens d’un point de vue financier étant donné que Veolia est endetté et EDF est également en passe de creuser sa dette.
Sarkozy veut garder Henri Guaino
Enfin, selon le chef de l’Etat, si on rapproche le traitement des eaux usées de Veolia de l’énergie d’EDF, pourquoi le gouvernement a-t-il forcé Suez à renoncer à cette activité avant de fusionner avec GDF ? Le gouvernement souhaite conserver une certaine logique.
Quant au nom d’Henri Guaino, qui circulait également pour la succession de Pierre Gadonneix, Nicolas Sarkozy ne se déclarerait pas non plus favorable à la nomination de son conseiller spécial à ce poste.
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