L’administration Obama a annoncé hier que désormais, les Etats-Unis, le Canada et le Mexique se déclaraient favorables à la transformation du Protocole de Montréal sur la protection de la couche d’ozone, afin d’en exclure le recours aux hydrofluorocarbones (HFC).
Le Protocole de Montréal, signé par l’ensemble des 196 pays membres de l’ONU, est entré en vigueur en 1989 et est destiné à lutter contre le trou dans la couche d’ozone. Or, dans sa version actuelle, ce protocole encourage le recours aux HFC dans les réfrigérateurs et appareils d’air conditionné comme produits de substitution pour remplacer les CFC, gaz responsables du trou dans la couche d’ozone.
Or, s’ils ne détériorent pas autant la couche d’ozone que les CFC, les HFC favorisent toutefois l’effet de serre, leur pouvoir de réchauffement global étant plus de 10.000 fois supérieur à celui du CO2. C’est pourquoi en avril dernier, la Micronésie et l’île Maurice avaient proposé d’amender formellement le protocole de montréal dans le sens d’une élimination progressive des HFC et de leur remplacement par d’autres produits moins dangereux.
Outil dans la lutte contre le réchauffement climatique
Le département d’Etat américain a d’ores et déjà apporté son soutien à ce projet qui sera débattu en novembre prochain en Egypte. Pour les américains, il s’agit d’une étape importante dans le cadre des efforts menés en vue d’un nouveau pacte global sur le climat à Copenhague en décembre prochain.
Pour le département d’Etat américain, « cette proposition ferait grandement avancer l’appel du président Obama à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 80% d’ici 2050, et contribuerait aux efforts multilatéraux de réduction globale des émissions de 50%« . Pour Washington, l’idée est « d’appeler tous les pays à agir pour réduire leur consommation et leur production de HFC, les pays développés étant appelés à en faire plus, comme c’est le cas dans le cadre du protocole de Montréal« .
Ce traité sur l’ozone est pour John Kerry, président de la commission des affaires étrangères du Sénat américain, un outil adapté pour s’attaquer à l’urgence du réchauffement climatique. En avril, avec la présidente de la commission sur l’environnement du Sénat, Barbara Boxer, il avait écrit à Barack Obama en l’appelant à se servir du Protocole de Montréal pour réduire les HFC de 85% d’ici 2030.
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