Selon l’Agence internationale de l’énergie, les émissions mondiales de Co2 devraient diminuer d’environ 2,6% cette année. Ceci correspondrait à la plus forte baisse depuis une quarantaine d’années.
Pour Fatih Birol, économiste en chef de l’AIE, interrogé par Reuters, le monde doit utiliser cette diminution pour donner une nouvelle impulsion à la lutte contre le changement climatique. Il explique également que la crise financière a engendré la diminution de l’utilisation de carburants fossiles à haute teneur en carbone ainsi que la baisse des investissements dans le domaine des infrastructures énergétiques. « La diminution des émissions et la baisse des investissements dans les énergies fossiles n’aura de sens que si un accord est trouvé à Copenhague, accord qui donnerait un signal aux investisseurs« .
Si l’agence de la statistique du ministère américain de l’énergie prévoit une diminution de 6% des émissions américaines cette année, l’Europe mise de son côté sur une baisse de 4 à 5%. L’AIE précise que même si les émissions de CO2 des pays émergents sont orientées à la hausse, les émissions globales devraient enregistrer une baisse. « La plus forte baisse de 1,3% remonte à 1981, après les chocs du prix du pétrole et de la crise économique (…) Nous estimons que, cette année, la chute représentera autour du double de ce chiffre » confie Fatih Birol à Reuters.
Dans le même temps, Paolo Frankl, responsable de la division Energies de l’AIE considère que la production mondiale d’électricité devrait diminuer de 3,5% cette année pour la première fois depuis 1945 en raison de la crise économique.
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