L’Organisation mondiale de la Santé a décidé de diviser par dix le seuil recommandé pour le radon, une des causes principales de cancer du poumon après le tabagisme. Ce gaz présent dans nos habitations est naturellement radioactif.
Si les taux de radon dans l’air extérieur sont le plus souvent « très faibles« , les teneurs sont néanmoins plus importantes dans l’air intérieur. Ainsi, on peut trouver des concentrations très importantes dans des mines, des grottes, ou des usines de traitements des eaux. Et, selon l’OMS, « de faibles concentrations comme celles que l’on retrouve dans les bâtiments normaux et auxquelles une grande partie de la population est exposée, entrainent aussi un risque pour la santé« .
En effet, le radon pénètre dans nos habitations par des ouvertures telles que des fissures dans le béton à la jonction du sol et des murs, des trous dans le plancher, des pores dans les murs en briques creuses, les puisards ou encore les égouts. Le taux de radon dans les bâtiments est très variable et il peut varier rapidement d’une pièce à l’autre, ou d’un moment à l’autre, en fonction de la circulation de l’air.
En France, les régions sont très inégales par rapport à la teneur de radon dans l’air. On le retrouve fréquemment dans les habitations peu ventilées, ou construites sur des sols à fort dégagement de radon comme des rez-de-chaussée, ou des caves. C’est le cas notamment en Lozère, dans la Creuse, le Tarn ou encore en Corse.
De 1.000… à 100 becquerels désormais
Aux vues des études récentes, l’OMS recommande désormais un niveau de référence de 100 becquerels par mètre cube dans les locaux fermés contre 1.000 becquerels jusqu’à présent. Pour justifier cette décision, le Dr Maria Neira de l’OMS rappelle que la proportion de cancers du poumon attribuables au radon atteint 3 à 14% de personnes selon les pays. elle ajoute de surcroit que « la plupart des cancers pulmonaires induits par le radon surviennent chez les fumeurs ».
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