Le sénat a adopté en début de semaine un amendement permettant aux agglomérations françaises de plus de 300.000 habitants de tester pour trois ans le péage urbain. L’objectif est de lutter contre la congestion urbaine et la pollution.
Londres l’a déjà testé et adopté, Paris suivra peut-être. Le péage urbain sera donc testé dans quelques agglomérations française durant trois ans. C’est après avoir observé l’application du système à Rome, Milan, Londres et Stockholm, que le sénateur UMP Louis Nègre a mis au point son texte.
« Il s’agit de lutter contre la congestion routière et la pollution atmosphérique dans un souci de santé publique ; on compte en effet 30 000 morts prématurées dues aux particules ou au dioxyde d’azote. Plus généralement, le bilan global du péage urbain est globalement positif : on évalue à 75 millions d’euros le gain financier et socio-économique à Stockholm. C’est la société dans son ensemble qui est gagnante » explique Louis Nègre. Des arguments approuvés par le secrétaire d’Etat chargé des transports, Dominique Bussereau.
Si sur le papier, la mesure est très simple, elle rencontre toutefois de nombreux détracteurs. En effet, pour beaucoup, il ne s’agit pas d’une solution de fond au problème de la pollution urbaine mais plutôt d’un déplacement du problème à la périphérie de la ville. Certains dénoncent également une mesure anti sociale.
Plan de déplacements urbains
A ceux-ci, Louis Nègre répond que les villes concernées doivent être dotées « d’un plan de déplacements urbains approuvé prévoyant la réalisation d’un transport collectif en site propre« . « Concrètement, les automobilistes dissuadés d’utiliser leurs véhicules par la création du péage urbain doivent pouvoir utiliser, d’une part, des parking-relais en périphérie de la ville et, d’autre part, des bus, tramways, métro, dont la régularité est assurée« . Par ailleurs, les sommes récoltées dans le cadre de ces péages devront financer des « plans de déplacements urbains« .
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