Le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail de la centrale de Flamanville dans la Manche, a déposé vendredi un droit d’alerte auprès de la direction de la centrale, au sujet des conditions dans lesquelles se déroule la maintenance d’un des réacteurs.
Selon la CGT qui a dévoilé cette information, le dépôt de ce droit d’alerte se révélait nécessaire car la sécurité des salariés était en jeu. Pour Philippe Page, secrétaire général de la CGT, « c’est le pire arrêt de tranche (l’arrêt d’un réacteur pour la maintenance tous les 18 mois) que nous ayons jamais connu« .
Suite à ce droit d’alerte, la direction d’EDF a décidé de suspendre une partie des activités de maintenance sur le réacteur concerné ce week-end. L’exploitant la centrale normande a décidé la reprise des les travaux, « de façon tout à fait normale« , depuis hier.
La CGT en lutte contre la sous-traitance
Le CHSCT, composé de huit membres de la CGT et un CFDT déplore « des problèmes récurrents de disponibilité des outillages, de pièces de rechange, s’ajoutent à une pression non tolérable du planning sur le seul critère économique par la direction qui, hier, donnait des leçons de rigueur et, aujourd’hui, viole ouvertement lois et règles« . L’arrêt coûterait un million par jour.
Dès hier, la direction a établi un nouveau planning de travail. Selon la CGT, cette dégradation des conditions de travail est due à un recours croissant à la sous-traitance depuis l’ouverture du capital d’EDF en 2004. « On a à la fois des entreprises qui débutent dans le nucléaire et des gens compétents qui sont partis à la retraite« , a estimé Philippe Page.
Selon la direction, jusqu’à quinze cents personnes, dont six cent cinquante agents EDF, travaillent sur cet arrêt de tranche, qui devrait durer une cinquantaine de jours.
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