Chantal Jouanno visitera demain le site de la direction des applications militaires du CEA de Bruyères-le-Châtel dans l’Essonne qui doit accueillir le futur Centre d’alerte aux tsunamis.
Le ministère de l’Ecologie et le ministère de l’Intérieur ont confié en juillet dernier au Commissariat à l’énergie atomique (CEA) la mission de créer et d’exploiter un centre national d’alerte aux tsunamis pour les côtes françaises.
Ce centre, qui sera opérationnel mi-2012, couvrira une zone allant de l’Atlantique nord-est à la Méditerranée occidentale. Il sera également le centre régional d’alerte pour tous les pays de la Méditerranée occidentale. A ce titre, il sera chargé de recueillir et de traiter les données relatives aux tsunamis et de diffuser une alerte pertinente aux autorités en charge de la protection des populations, dans les différents pays concernés par le tsunami.
Surveillance de la Méditerranée occidentale
La création de ce centre s’inscrit dans une dynamique de gouvernance internationale. Suite au tsunami de Sumatra, en 2004, la communauté internationale, sous l’égide de l’ONU, a décidé de mettre en place des systèmes d’alerte aux tsunamis dans l’ensemble des bassins océaniques, alors que jusque là, seul l’océan Pacifique disposait d’un tel système. Dans ce cadre, la France s’est engagée à prendre en charge la surveillance et l’alerte aux tsunamis pour la Méditerranée occidentale.
Ce déplacement sera l’occasion pour la secrétaire d’Etat à l’Ecologie de visiter les installations techniques du CEA et de faire le point sur les compétences et moyens français en la matière. Le CEA dispose en effet de 50 ans d’expertise en matière de surveillance opérationnelle et d’alerte aux autorités. D’une part, il bénéficie du retour d’expérience de son Centre polynésien de prévention des tsunamis, chargé depuis de nombreuses années d’alerter les autorités de Polynésie française en cas de tsunami pouvant affecter ses côtes. D’autre part, le CEA assure depuis 1981 la mission d’alerte aux forts séismes pour la France. Ces deux compétences sont étroitement liées puisque la formation des tsunamis est le plus souvent initiée par un séisme sous-marin ou côtier.
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