Malgré les questions qu’il suscite, notamment sur la gestion de ses déchets, le nucléaire a le vent en poupe, notamment en raison des faibles émissions de CO2 qu’il engendre. Les acteurs du secteur ont besoin d’hommes et de femmes afin d’assurer cette relance mais aussi compenser les départs massifs à la retraite.
Ce n’est pas la crise pour tout le monde et Les Echos reviennent aujourd’hui sur un secteur qui embauche à tout va en cette période pourtant difficile. Le quotidien note donc qu’Areva embauche 10.000 à 12.000 personnes par an dans le monde, EDF s’est lancé dans une campagne de recrutement de 15.000 salariés entre 2008 et 2012 et le dernier venu, GDF Suez évalue ses besoins dans le secteur en dizaines de milliers de personnes. De quoi séduire les jeunes en recherche d’une filière offrant des débouchés.
Pour attirer les futurs ingénieurs et cadres du secteur, les grands groupes rivalisent alors d’énergie dans le domaine de la formation. EDF a créé cette année un master international Nuclear Energy à l’université Paris-Sud. L’électricien organise également un Energy Day à La Villette le 22 octobre prochain. Areva fait de même avec son rendez-vous annuel « Meet your future » qui permet aux jeunes intéressés des rencontres avec les grands patrons du secteur Pierre Gadonneix ou encore Anne Lauvergeon. Enfin, GDF Suez a mis en place le Nuclear Trainees Program, afin d’accompagner ses nouvelles recrues dans leur parcours.
Attirer les jeunes et garder les seniors
En plus d’offrir des débouchés, dans le cadre de sa politique de séduction auprès des jeunes, la filière nucléaire aligne des salaires attractifs. Un jeune diplômé peut ainsi prétendre à un salaire de 35.000 à 40.000 euros par an. Une information qui donne à réfléchir…
Areva offre également des postes aux seniors. Des anciens cadres du groupe, parfois à la retraite se voient offrir des postes de « consultant senior ». Il s’agit de d’opérer un transfert des connaissances entre les anciens cadres ayant vécu les grandes heures du programme nucléaires, et les plus jeunes. Philippe Vivien, DRH d’Areva souhaite conserver ses salariés le pus longtemps possible. « J’aurais gagné quand, à cinquante-cinq ans, les employés diront qu’ils auront encore deux ou trois postes avant la retraite » explique-t-il.
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