Le syndicat des professionnels de l’incinération publie une enquête destinée à promouvoir les atouts de son activité. Pour le SDVU, l’incinération représenterait un gisement énergétique sous-exploité au regard des centaines de millions déchets produits chaque année en France et non valorisés.
Difficile de communiquer sur l’incinération, cible de nombreuses critiques notamment issues des écologistes. Selon les chiffres de cette enquête réalisée en partenariat avec le cabinet Localconsult, la France dispose de 130 usines d’incinérations d’ordures ménagères (UIOM) en fonctionnement. Au total, 13 millions de tonnes sont incinérées en UIOM, réparties dans 127 collectivités locales.
« Pas des aspirateurs à déchets«
Selon les principaux résultats de l’enquête publiée il y a quelques jours, l’incinération n’encouragerait pas à jeter plus et à produire plus de déchets. De manière imagée, « les UIOM ne sont pas des aspirateurs à déchets », affirme le SDVU. Dans le même temps, avec un taux de recyclage de 14%, les syndicats disposant d’une UIOM recycleraient autant qu’ailleurs. En réponse aux critiques qui accusent l’incinération des déchets d’être des usines à déchets industriels banals (DIB), l’enquête indique que ces DIB ne représenteraient que 11% du total incinéré.
En terme énergétique, sur les 13 millions de tonnes incinérées en France, 11 millions de tonnes permettraient de vendre de l’énergie, soit 85% du total des déchets incinérés. Ainsi, selon l’enquête du SDVU, 75% des syndicats qui disposent d’une UIOM fournissent de l’énergie.
En termes de production, 1 tonne de déchets produirait 1,819 MWh. Globalement, les 13 millions de déchets incinérés produiraient 23.650.000 MWh, soit 2.034.000 tonnes équivalent pétrole (tep). Cette production se répartit à 24% dans l’énergie électrique et 76% dans le thermique.
Plusieurs dizaines de millions de tonnes équivalent pétrole
Selon le SDVU, la valorisation énergétique d’une tonne de déchets rapporterait en France 18 euros de moyenne aux collectivités locales. Sur le plan national, la recette moyenne provenant de l’énergie de l’incinération s’élèverait donc à 198 millions d’euros par an.
Pour le syndicat des professionnels de l’incinération, cette valorisation pourrait être fortement développée. Au regard des 849 millions de tonnes de déchets produits par an en France en 2007, le potentiel serait de l’ordre de plusieurs dizaines de millions de tep.
> Pour en savoir + : Consulter l’enquête complète du SDVU (pdf)
Commentaires récents