C’est désormais au tour des politiques de s’emparer de l’incident intervenu au CEA de Cadarache. Ll’Autorité de sureté nucléaire et l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs sont auditionnés ce matin à l’Assemblée nationale.
Une semaine après la polémique sur l’incident mettant en cause la gestion des déchets nucléaires au CEA de Cadarache, Les Echos reviennent ce matin sur les implications politiques de l’affaire. En effet, ce matin, l’ASN et l’Andra seront auditionnés ce matin à l’Assemblée. Viendra ensuite le tour du Commissariat à l’énergie atomique en novembre prochain.
Les politiques se sont donc emparés de l’affaire, Jean-Louis Borloo en tête. Dès la publication du communiqué de l’ASN relatif à l’incident, mercredi dernier, le ministre de l’Environnement déclarait que « l’exigence de transparence doit être absolue en matière de sureté nucléaire« . Il a alors saisi le Haut comité pour la transparence et l’information sur la sureté nucléaire. Le lendemain, c’est Chantal Jouanno qui demandait à voir « qui est responsable de quoi« .
Un retard de communication
Dans cette affaire, l’ASN critique ouvertement le retard dans la communication du CEA qui savait depuis trois mois que des dépôts de plutonium excédentaires ont été découverts lors des opérations de démantèlement d’un bâtiment du site de Cadarache. Or, en la matière, tout incident doit être immédiatement déclaré.
Face à ces accusations d’opacité, Bernard Bigot, président du CEA réagit. « C’est un mauvais procès que de dire qu’il y a eu trois mois de retard dans la déclaration » Il fait alors état d’une conversation téléphonique entre le CEA et l’ASN en juin. « Généralement, les autorités administratives indépendantes; lorsqu’elles sont amenées à porter un jugement, écoutent les différentes parties » ajoute-t-il. Il réaffirme de plus que le risque lié à cet incident était limité.
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