Réunis hier à Luxembourg, les ministres des Finances de l’Union européenne n’ont malheureusement pas réussi à se mettre d’accord sur le montant de l’aide accordée aux pays pauvres pour les soutenir dans leur lutte contre le réchauffement climatique.
Lors des débats, de nombreuses divisions sont apparues entre les pays les plus riches et les nouveaux pays membres de l’est de l’Europe. Ces derniers s’opposent à l’idée de nouveaux financements en cette période de crise économique. La décision finale reviendra donc aux dirigeants des 27 qui se réuniront la semaine prochaine. Ils tenteront à leur tour de trouver un accord sur le montant de l’aide que l’Union européenne a promis de mettre sur la table afin d’aboutir à un nouvel accord sur la réduction des gaz à effet de serre à Copenhague en décembre prochain.
José Manuel Barroso explique qu’à défaut d’un accord sur un montant, les efforts déployés par l’Union pour convaincre les autres pays, riches ou pauvres, d’aboutir à un accord en décembre seront alors sapés. Le Conseil européen doit pouvoir soumettre « une solide proposition financière« .
Un fiasco, à 50 jours de Copenhague
Ce nouvel échec dans les négociations suscitent les critiques de nombreuses associations et organisations écologistes. Pour Karine Gavand, responsable de la campagne Climat de Greenpeace France, ce « fiasco de l’Union européenne concrétise la probabilité d’un échec » en décembre prochain. « Le soutien financier aux pays en développement est une condition sine qua non d’un accord mondial sur le climat« , a-t-elle ajouté, estimant que « Gordon Brown, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy auront l’obligation de nous tirer du pétrin » né de « cet échec des ministres des Finances« .
Pour la commission en charge de l’environnement du Parlement européen, le montant de l’aide en question devra être fixé à 30 milliards d’euros par an. De son côté, Greenpeace juge que cette contribution doit s’élever à 35 milliards.
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