Après la note confidentielle mais détonante du Préfet des Côtes-d’Armor révélée hier, qui provoque de nombreuses réactions, le feuilleton des algues vertes se poursuit. Yvette Doré, maire d’Hillion vient de signer un arrêté municipal de fermeture de son centre de stockage des algues.
La maire d’Hillion, commune bretonne des Côtes d’Armor a finalement ouvrir le parapluie. Après plusieurs longues semaines de réflexion, l’élue socialiste a finalement décidé de faire jouer le fameux « principe de précaution ». « J’ai signé au nom du principe de précaution pour préserver la santé publique » explique Yvette Doré dans Ouest-France.
Exploité par l’entreprise Bleu Vert, le centre de stockage et de traitement des algues d’Hillion est ouvert depuis 2003. La plate-forme avait recueilli près de 20 000 tonnes d’algues vertes l’an passé, ramassées sur le littoral proche, destinées à constituer du compost. Le centre de Bernard Robert, gérant de l’entreprise incriminée, devra évacuer la totalité de son stock d’ici décembre, sans perdre finalement l’exploitation de cette activité.
Direction Planguenoual
A l’avenir, les algues collectées sur les plages de la commune seront transportées à une dizaine de kilomètres, sur le site de traitement des déchets de Planguenoual, où vient d’être installée une nouvelle plateforme, exploitée par la même société Bleu Vert. « Nous allons faire la déclaration d’exploitation », a annoncé la maire d’Hillion hier. « Cette entreprise ne doit pas endosser entièrement la responsabilité de la situation de cet été » estime Yvette Doré.
Dans le même temps, la révélation de la note confidentielle du Préfet Jean-Louis Fargeas fait des vagues. En affirmant que l’agriculture bretonne « n’est pas prête » à accepter « le changement profond des pratiques », le haut fonctionnaire a provoqué les réactions attendues. Le monde agricole breton est logiquement monté au créneau.
En affirmant que le « phénomène » des algues vertes n’était pas prêt de disparaitre tant que les agriculteurs n’acceptaient de faire leur « révolution », Jean-Louis Fargeas ne s’est pas fait que des amis. « Je suis très en colère, choqué, révolté », a déclaré à l’AFP Jacques Jaouen, président de la chambre d’agriculture de Bretagne.
« Si l’Etat écrit de telles choses, qu’il vienne sur le terrain dire aux agriculteurs de partir ! », s’est exclamé le responsable de l’agriculture bretonne. « On a enrichi la Bretagne et se faire salir de cette manière, c’est inadmissible », s’est insurgé Jacques Jaouen. Une position que partage Olivier Allain, président de la FDSEA des Côtes d’Armor qui estime ces propos « irresponsables ».
Oui au constat, non à l’impuissance
Du côté des écologistes, si on reconnaît la justesse de la note préfectorale, on déplore une prise de conscience tardive et surtout cet aveu d’impuissance. Pour France Nature Environnement, « la responsabilité du phénomène des marées verte est collective, partagée entre agriculture, assainissement urbain et tourisme, industrie, particulièrement agroalimentaire et politique conduite par l’Etat. La solution ne pourra donc être que collective. »
Selon FNE, « au-delà de la stigmatisation d’une profession en particulier c’est bien l’ensemble du modèle économique et social qu’il faudra revoir en profondeur pour réussir à réduire d’au moins 40% les effluents arrivant à la mer d’ici 2012, engagement pris par l’ensemble des parties prenantes, y compris les organisations professionnelles agricoles, lors du Grenelle de la Mer ».
Pour Jean-Claude Bévillard, secrétaire national de FNE : « Il n’est pas question de stopper l’activité agricole ! La résolution du problème des algues vertes devra en revanche passer par un nouveau projet pour l’agriculture bretonne, comme l’agriculture bio et de Haute Valeur Environnementale (HVE), caractérisée par une faible dépendance aux intrants (engrais, énergie, aliments du bétail,…) et une place laissée à la nature ».
Après la note confidentielle mais détonante du Préfet des Côtes-d’Armor révélée hier, qui provoque de nombreuses réactions, le feuilleton des algues vertes se poursuit. Yvette Doré, maire d’Hillion vient de signer un arrêté municipal de fermeture de son centre de stockage des algues.
La maire d’Hillion, commune bretonne des Côtes d’Armor a finalement ouvrir le parapluie. Après plusieurs longues semaines de réflexion, l’élue socialiste a finalement décidé de faire jouer le fameux « principe de précaution ». « J’ai signé au nom du principe de précaution pour préserver la santé publique » explique Yvette Doré dans Ouest-France.
Exploité par l’entreprise Bleu Vert, le centre de stockage et de traitement des algues d’Hillion est ouvert depuis 2003. La plate-forme avait recueilli près de 20 000 tonnes d’algues vertes l’an passé, ramassées sur le littoral proche, destinées à constituer du compost. Le centre de Bernard Robert, gérant de l’entreprise incriminée, devra évacuer la totalité de son stock d’ici décembre, sans perdre finalement l’exploitation de cette activité.
Direction Planguenoual
A l’avenir, les algues collectées sur les plages de la commune seront transportées à une dizaine de kilomètres, sur le site de traitement des déchets de Planguenoual, où vient d’être installée une nouvelle plateforme, exploitée par la même société Bleu Vert. « Nous allons faire la déclaration d’exploitation », a annoncé la maire d’Hillion hier. « Cette entreprise ne doit pas endosser entièrement la responsabilité de la situation de cet été » estime Yvette Doré.
Dans le même temps, la révélation de la note confidentielle du Préfet Jean-Louis Fargeas fait des vagues. En affirmant que l’agriculture bretonne « n’est pas prête » à accepter « le changement profond des pratiques », le haut fonctionnaire a provoqué les réactions attendues. Le monde agricole breton est logiquement monté au créneau.
En affirmant que le « phénomène » des algues vertes n’était pas prêt de disparaître tant que les agriculteurs n’acceptaient de faire leur « révolution », Jean-Louis Fargeas ne s’est pas fait que des amis. « Je suis très en colère, choqué, révolté », a déclaré à l’AFP Jacques Jaouen, président de la chambre d’agriculture de Bretagne.
« Si l’Etat écrit de telles choses, qu’il vienne sur le terrain dire aux agriculteurs de partir ! », s’est exclamé le responsable de l’agriculture bretonne. « On a enrichi la Bretagne et se faire salir de cette manière, c’est inadmissible », s’est insurgé Jacques Jaouen. Une position que partage Olivier Allain, président de la FDSEA des Côtes d’Armor qui estime ces « propos « irresponsables ».
Oui au constat, non à l’impuissance
Du côté des écologistes, si on reconnaît la justesse de la note préfectorale, on déplore une prise de conscience tardive et surtout cet aveu d’impuissance. Pour France Nature Environnement, « la responsabilité du phénomène des marées verte est collective, partagée entre agriculture, assainissement urbain et tourisme, industrie, particulièrement agroalimentaire et politique conduite par l’Etat. La solution ne pourra donc être que collective. »
Selon FNE, « au-delà de la stigmatisation d’une profession en particulier c’est bien l’ensemble du modèle économique et social qu’il faudra revoir en profondeur pour réussir à réduire d’au moins 40% les effluents arrivant à la mer d’ici 2012, engagement pris par l’ensemble des parties prenantes, y compris les organisations professionnelles agricoles, lors du Grenelle de la Mer ».
Pour Jean-Claude Bévillard, secrétaire national de FNE : « Il n’est pas question de stopper l’activité agricole ! La résolution du problème des algues vertes devra en revanche passer par un nouveau projet pour l’agriculture bretonne, comme l’agriculture bio et de Haute Valeur Environnementale (HVE), caractérisée par une faible dépendance aux intrants (engrais, énergie, aliments du bétail,…) et une place laissée à la nature ».
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