L’affaire du plutonium de Cadarache a rebondi hier à l’occasion d’une audition de responsables de l’Autorité de sureté nucléaire (ASN) devant l’Assemblée nationale, en rectifiant la chronologie des évènements du Commissariat à l’Energie Atomique.

Selon Marie Comets, commissaire de l’ASN, la « première information orale » n’a été donnée que « le 1er octobre », et non dès le mois de juin comme affirmé par les responsables d’Areva de Cadarache. Le CEA a effectué une « déclaration écrite le 6 octobre », ce qui a entrainé par la suite une inspection le 9 octobre.

Pour rappel, au cours du démantèlement des 150 premières « boîtes à gants », des enceintes où était fabriqué du combustible MOX, 22 kg de résidus de plutonium ont été collectés, selon le CEA, qui considère même qu’au total 39 kg de plutonium pourraient être collectés au lieu de 8 kg estimés. L’ASN a choisi de classer cet incident au niveau 2 dans l’échelle des risques nucléaires.