Après de nombreuses turbulences, GDF Suez a conclu hier avec le gouvernement belge un accord global. La bataille qui opposait les deux parties s’arrête donc là, la guerre n’aura vraisemblablement pas lieu.
Selon les termes de cet accord conclu hier, GDF Suez s’engage à :
– Contribuer avec les autres producteurs nucléaires au budget de l’Etat entre 2010 et 2014 pour un montant s’établissant entre 215 et 245 M?
– Préparer, via Electrabel, un programme d’investissements de 500 M? dans les énergies renouvelables
– Procéder à plus de 10 000 recrutements en Belgique d’ici 2015
– Proposer un niveau permanent de 500 postes de formation en alternance dans ses différentes filiales progressivement et au plus tard d’ici 2015
– Consacrer d’importants budgets à la recherche, notamment dans les domaines du « Carbon Capture and Storage » et 5 millions d’euros en faveur des institutions de recherche nucléaire
– Maintenir un haut niveau d’activité en Belgique et spécialement d’y maintenir la localisation des sièges de ses activités Energie Europe et International et de Tractebel Engineering.
En contrepartie, le gouvernement belge s’engage à prolonger l’exploitation des centrales nucléaires actuelles jusqu’en 2025, soit dix années supplémentaires.
Des points litigieux toujours en suspens
L’Etat belge et le groupe français ont également convenu d’examiner en commun, et dans l’esprit constructif qui a permis la conclusion de cet accord, l’ensemble des litiges existant à ce jour entre eux en vue de les régler définitivement. Le principal désaccord entre les deux protagonistes réside essentiellement dans le paiement d’une somme de 500 millions d’euros au titre de contributions pour l’année 2009 que le groupe français se refuse à payer.
Pour Gérard Mestrallet, PDG de GDF Suez, dont les précédentes déclaration avaient provoqué un véritable « tornade politique, se félicite d’un tel accord. « Le groupe se félicite d’avoir conclu avec le gouvernement belge un accord ambitieux pour l’avenir, qui donne un cadre stable et de long terme au développement industriel de GDF Suez en Belgique. Il nous permet de confirmer notre volonté d’investir dans les unités nucléaires de Doel 1 et 2 et de Tihange 1, pour permettre la mise en ?uvre de la décision de prolonger de 10 années, jusqu’en 2025, dans les meilleures conditions de sécurité, leur durée d’exploitation ».
« A côté de cet engagement essentiel pour la sécurité d’approvisionnement, GDF Suez s’engage par ailleurs résolument à investir dans le développement des énergies renouvelables, à soutenir la politique du gouvernement en matière d’emploi et de formation professionnelle et à consacrer des budgets importants en faveur de la recherche. Cet accord nous ouvre donc des perspectives conformes en tous points à notre vision d’entreprise« .
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