Chantal Jouanno a annoncé hier la probable création, qui pourrait être effective pour 2010, d’un mécanisme international d’expertise sur la biodiversité, à l’image de ce qui a été fait pour le climat avec le Giec.
« Je suis très confiante sur la possibilité de créer l’Ipbes en 2010 » indiquait hier la secrétaire d’Etat à l’Ecologie. L’Ipbes, c’est une plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques, organisme construit à l’image du Giec.
« Le coup est parti, les oppositions maintenant sont très ténues, ce ne sont que des petites questions de forme« , a-t-elle confié à l’AFP. « Il n’y a plus d’opposition de fond dès lors que l’on a bien expliqué qu’il s’agissait d’une plate-forme de scientifiques qui était d’abord à la disposition des pays du Sud, que ce n’était pas un instrument de pays du Nord pour regarder à la loupe ce qui se passait chez eux« , a-t-elle ajouté.
Dégager un consensus sur la biodiversité
Cette idée d’un « Giec de la biodiversité » avait été approuvée en mai 2008 lors d’une réunion des Nations Unies. Il n’existe en effet jusqu’à présent aucun mécanisme similaire à ce qui a été fait pour le climat avec le Giec, susceptible de dégager un consensus sur l’érosion de la biodiversité. « Le problème central est qu’on a pas encore clairement expliqué à la société quel était l’impact pour elle de la disparition de la biodiversité – son impact économique, son impact sur l’alimentation – donc il y a une moindre mobilisation autour de cette question« , concluait Chantal Jouanno.
Commentaires récents