Alors qu’un navire affrété par Areva au Havre chargeait vendredi à son bord des containers contenant de l’uranium à destination de St-Petersbourg, Greenpeace demande au gouvernement français un moratoire sur les exportations de matières nucléaires.
Ainsi, tôt vendredi matin, une série de containers contenant de l’uranium a été chargée sur le navire russe Kholmogory, à destination de Saint-Petersbourg. Pour Yannick Rousselet, responsable de la campagne nucléaire de Greenpeace France confiait depuis le port du Havre , « il est intolérable que les industriels du nucléaire, EDF et Areva, continuent en toute impunité leur sale business, alors que les responsables politiques ont reconnu que ces entreprises mènent leurs activités dangereuses sans transparence » (…) il est inacceptable que ces entreprises et le gouvernement français agissent toujours dans la plus grand opacité quand il s’agit de nucléaire« .
Notion fluctuante de déchets nucléaires
Selon Areva, la cargaison en transfert comprend 54 fûts de 200 litres d’uranium naturel appauvri et doit être enrichie à Tomsk en Russie pour la fabrication d’autres combustibles nucléaires. Si Greenpeace reconnait que cet uranium est « faiblement radioactif » il s’agit néanmoins d’un déchet.
« On nous dit qu’on envoie de l’uranium en Russie pour le transformer afin de la réutiliser, en fait il n’est pas réutilisé et c’est pourquoi nous considérons cet uranium comme un déchet« , conclut Yannick Rousselet.
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